Chercher la bonne formule, les hommes d'attaque La sélection algérienne face à son destin

Feghouli, Boudebouz, Slimani, Aoudia, Soudani, l'équipe algérienne ne manque pas de solutions offensives pour s'imposer face à ses adversaires. Ce qui compte dans les heures qui viennent, c'est de trouver la bonne formule et les nerfs d'acier qui permettront d'arracher trois points avec une belle prestation. Nous sommes d'accord pour dire que le temps qui reste marque un tournant historique dans le football algérien, qui joue gros. Il joue sa stabilité, sa crédibilité et il joue surtout une chance de pouvoir se restructurer dans une ambiance saine. Plus la peine se s'attaquer au coach bosnien, qui fait plus que son travail, l'équipe nationale a besoin qu'on lui accorde une énième chance bien qu'elle ait perdu beaucoup de sa compétitivité. Mais, on demeure persuadé que nos joueurs ont suffisamment de qualités techniques et de métier pour redresser la barre. C'est une sorte de dernière chance pour se réconcilier avec soi, et pour donner une image séduisante et rassurante sur la vie et le futur de la sélection. Le coach national devra choisir le plan de jeu qui va le mieux avec les qualités de ses joueurs. C'est le rôle de chaque entraîneur ou sélectionneur. Mais le plus important, c'est que l'organisation de jeu va en même temps avec une motivation et un état d'esprit de vainqueur. Plus que les consignes et les combinaisons de jeu, ce qui importera c'est que les joueurs fassent preuve de ténacité. Il faut qu'ils soient forts dans la tête avant d'être forts dans les jambes. L'hostilité du terrain, la qualité de l'adversaire et la pression qui gravite autour de la sélection rendent la mission pénible. Mais quand on a des joueurs qui ne sont pas à leur premier match international, on ne peut qu'être optimiste pour la suite. D'après les échos provenant du camp de la sélection, la motivation est extrême pour laisser une bonne impression. Pour bien se faire entendre, pour bien se faire comprendre, les joueurs de l'équipe algérienne ont besoin aujourd'hui de puiser au fond de leurs ressources, dans le but de redevenir le modèle incontournable qu'ils étaient et qu'ils donnent l'impression d'avoir oublié ces derniers temps. Rarement rassurants, rarement tranchants, ils savent, sans doute mieux que quiconque, que le mérite et l'affirmation en football ne s'acquièrent qu'au fil des victoires, des titres et des trophées. A leur façon bien particulière, ils sont tenus désormais de se lancer dans un nouveau parcours et de se forger un nouveau destin. On ne veut pas parler du scénario qui attend l'équipe de Vahid Halilhodzic, même si lui et sa formation tombent à Rustenburg. D'une façon ou d'une autre, elle se doit de se relancer surtout avec le style de comportement, et même de vie, qui va avec. Ici et là, il devrait y avoir un objectif, des hommes et des moyens pour faire la différence. On peut dire beaucoup de choses à propos de la sélection de ces derniers temps. Mais l'on ne peut ignorer que le potentiel reste toujours jeune, perfectible, doué, pétri de qualité, intéressant et qu'une bonne marge de progression est toujours possible. Toutefois, dans un contexte aussi particulier, elle aurait cependant intérêt à revoir les paramètres de sa vie sportive en termes de certitudes et de convictions, de potentiel humain. D'une certaine culture de la compétition et de la persévérance, aussi et surtout. Qu'elle puisse enfin se réveiller à l'instar de toute équipe qui cherche à s'imposer sur terrain.
Y. B.