Algérie

Chercher de l'eau dans le noir


Au siège de la Seaal d'Alger-Centre, la société qui s'occupe de la distribution d'eau dans la capitale, une affichette anodine et placardée à l'entrée résumait hier la triste situation de cet été 2009 : « Pas d'électricité », indiquait l'affichette. Non, ce n'est pas Sonelgaz mais la Seaal qui gère et répartit l'eau, agence qui a succédé à la défunte Epeal. A première vue, on pourrait se dire qu'ils se sont trompés, ils voulaient écrire « pas d'eau » puisqu'on ne leur demande que de l'eau.Mais non, en réalité, l'entreprise qui gère l'eau n'avait pas d'électricité, à l'instar de beaucoup de quartiers, régulièrement délestés par Sonelgaz, qui accuse la chaleur en été et le froid en hiver pour ne pas avoir à expliquer comment fait-elle pour exporter de l'électricité à l'étranger alors qu'elle n'en a pas assez pour les Algériens.Bref, immédiatement après la lecture de l'étrange « Pas d'électricité » à l'agence de l'eau, l'idée vint d'aller voir l'agence Sonelgaz la plus proche pour voir s'il n'y avait pas marqué « Pas d'eau » puisque Sonelgaz vend de l'électricité, quand elle en a. Non, tout allait bien à Sonelgaz, sauf qu'ils n'avaient effectivement pas d'eau mais à l'inverse de la Seaal, ils n'ont pas pensé à l'indiquer aux abonnés. Au-delà de l'absurde situation d'une agence de l'eau qui n'a pas d'électricité, les festivaliers du Panaf' partis et les caméras retournées chez elles, Alger est revenue à son état normal. Pas d'électricité et pas d'eau, un quotidien des plus pénibles en cette chaleur.Seule bonne nouvelle, une trentaine d'Africains venus pour le Panaf' ne sont pas rentrés chez eux et sont restés à Alger, clandestinement. Mme Khalida Toumi, que l'on surnomme déjà affectueusement « Chebba Lucy », serait à leur recherche. Mais comme il n'y a pas d'électricité en dehors du Palais de la culture, difficile de les retrouver dans le noir. Bien fait.
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