Ce programme d'envergure internationale,
dénommé «programme intégré des sites archéologiques» (Projet PISA) visait,
selon l'Institut méditerranéen IMED «à identifier les opportunités de
développement local durable basé sur une valorisation intégrée du patrimoine
archéologique en adéquation avec la réalité socioculturelle, économique et
politique du territoire de référence existant, encore inexploité». C'est à ce
titre que le site de la ville de Cherchell fut choisi et au profit duquel
plusieurs actions furent retenues dans le cadre d'une importante recherche,
lancée par le programme P.I.S.A. C'est dans ce cadre et notamment celui des
projets euro méditerranéens dont l'Algérie est partenaire, que la direction de
patrimoine culturel, du ministère de la Culture avait organisé à Alger
plusieurs journées d'études portant sur le projet P.I.S.A. qui est un programme
intégré des sites archéologiques (projet PISA), financé par la Commission
européenne EUROMED-HERITAGE à travers l'Institut méditerranéen, IMED qui avait
lancé ce projet P.I.S.A. au profit de certains sites archéologiques algériens
et dans lequel la ville de Cherchell y figurait.
Selon l'Institut méditerranéen IMED les objectifs assignés à ce
programme furent de «contribuer à l'édification d'une conscience locale,
régionale, sociale et politique au sein des pays méditerranéens sur les valeurs
culturelles et économiques du patrimoine archéologique et sur la nécessité de
promouvoir une valorisation intégrée de ce patrimoine commun non seulement à la
région, mais à toute l'humanité».
La
mission attachée à cette initiative vise selon l'Institut méditerranéen IMED» à
introduire la notion de programmation intégrée du patrimoine culturel au niveau
des acteurs politiques, économiques et socio culturels, ainsi que dans
l'opinion publique».
Mieux, le concept majeur de cette initiative est de «parvenir à
impliquer dans les programmes de valorisation des sites archéologiques des pays
partenaires méditerranéens, à l'instar de l'Algérie, les gouvernements et les
institutions des Etats membres de l'Union européenne».
Le
projet PISA disposait du plus gros budget (3,2 millions d'Euros) de tous les
projets Euromed Héritage et son champ d'action était le plus vaste. Un de ses
objectifs était de montrer aux décideurs et aux dirigeants d'entreprises les
avantages potentiels, sociaux et économiques d'une gestion intégrée des sites
archéologiques. PISA a comparé la gestion de plusieurs sites archéologiques;
Cherchell (Algérie).
Jericho (Autorité palestinienne), Bibracte
(France), Pella (Grèce), Pompei (Italie), Lixus (Maroc) et Dougga (Tunisie).
Les études ont analysé les objectifs de gestion de chaque site et examiné les
liens entre eux et le contexte économique local.
Or, plus de dix années après le lancement
officiel du Projet PISA, un silence inquiétant persiste, notamment sur les
recommandations préconisées par la commission européenne EUROMED-HERITAGE à
travers l'Institut méditerranéen, IMED qui avait lancé ce projet P.I.S.A.
notamment; la constitution d'une banque de données sur le site par la
capitalisation de nombreuses recherches, la programmation de travaux de
restauration de la mosaïque et de la statuaire du musée en situation de
détérioration grave.
La poursuite d'une réalisation de barrières
de délimitation des sites archéologiques les plus sensibles, la réalisation de
panneaux signalétiques et didactiques de ces sites en vue de reconnaître ceux
qui sont les plus importants, la promotion de l'accessibilité des sites situés
dans les propriétés militaires et privées, la promotion du site auprès des
estivants, la création d'une «maison du patrimoine» au sein du site, chargée
des actions de sensibilisation, de communication et de promotion du site, la
mise en place d'un réseau dit «gîtes de Cherchell», chargé d'encourager et de
canaliser les demandes des visiteurs et offres d'hébergement des habitants
locaux, la création d'une police du patrimoine, la mise en place d'un plan
permanent de sauvegarde et de mise en valeur pour la ville de Cherchell, un
classement et une inscription sur l'inventaire supplémentaire local comme
première étape de protection et enfin le lancement d'un partenariat avec le
secteur privé en vue de la gestion et la prise en charge du patrimoine
archéologique. Un bilan précis des réalisations programmées et prévues pour le
site de Cherchell, devra permettre d'évaluer l'apport du Projet PISA au profit
de l'Algérie.
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Posté Le : 22/05/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Larbi Houari
Source : www.lequotidien-oran.com