Algérie

Cherchell raconte ses martyrs



Les footballeurs du Mouloudia de Cherchell et la Révolution», tel était le thème principal de la conférence animée par Hamimed
Ghebalou, ancien responsable de l’ALN au niveau de la Wilaya IV. L’orateur a fait un bref historique sur la création, par les colons de Cherchell, d’un club de football appelé «La Césarienne» (1931). C’était à l’occasion du centenaire de l’occupation de l’Algérie par la France. Il parlera ensuite des circonstances dans lesquelles a été créé le Mouloudia de Cherchell (1947), soit 2 années après le massacre de Guelma, Sétif, Kherrata, et aussi 2 années après la condamnation à mort des militants de la ville.
D’ailleurs, le Mouloudia de Cherchell a décidé de geler toutes ses activités à partir du mois de mars 1956, en solidarité avec le Doyen (MCA, ndlr), car le club phare d’Alger faisait l’objet de harcèlements et de persécutions de la part des colons.
A partir du mois de septembre 1956, les joueurs cherchellois ont rallié les rangs de l’ALN. «Le président du club, Alioui Belkacem, était un véritable meneur d’hommes très respecté, et son café s’est transformé dans la clandestinité en PC pour la révolution dans la ville de Cherchell».
Le fait que les dirigeants et les joueurs aient rejoint le maquis a surpris les colons et les services de sécurité français. Sur les 17 martyrs du club cherchellois, 11 avaient occupé des postes de responsabilité dans les domaines militaire, politique et de santé.
L’orateur dira encore que le nombre de martyrs était de 17 et non de 15. «Ils ont oublié de citer Zougari
Mohamed et Benferhat Mohamed qui faisaient partie du groupe». Certains étaient tout simplement des lycéens qui ont rejoint le maquis avant de tomber au champ d’honneur. A l’issue de la conférence, des citoyens se sont étonnés de l’absence des autorités locales à ce rendez-vous historique.
L’Association des journalistes de Tipasa et le CFPA de Cherchell ont su organiser cet événement hautement instructif et inédit.      
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