CHERCHELL Hommage au banjoïste Sebbagh

L'orchestre chaâbi cherchellois de cheikh Aïssou vient de rendre un hommage posthume au banjoïste Djamal Sebbagh à l'occasion de la commémoration de sa disparition, en 2010. Il fut durant 38 années le virtuose du banjo de la troupe.
Cheikh Aissou ne tarit pas d'éloges à son adresse : «Djamel Sebbagh fut le virtuose de notre formation. Il était l'héritier incontesté du banjoïste Hamdani. Sa tragique disparition a affecté grandement notre orchestre.» Le banjoïste Maâmar Hamdani, un autre virtuose, qualifié de «maître du banjo châabi» par cheikh Aïssou, se rappelle «l'affabilité, le dévouement et la disponibilité de Sebbagh, un artiste toujours en forme et souriant, capable de jouer de l'instrument durant toute une soirée et quelquefois jusqu'à l'aube». Cheikh Aissou qui se rappelle les prouesses artistiques de Sebbagh déclare : «Lors des soirées châabi qu'on animait avec Farid Oujdi, Amar El-Achab, M'hamed El-Annabi et le regretté violoniste Mustapha Meghraoui, on me faisait part du sérieux, des prouesses et de la technique de notre ami Sebbagh.» C'est dans une ambiance de recueillement que les amis de Sebbagh évoquent celui qui fut durant plusieurs décennies le pilier de la troupe en compagnie du monument du violon, feu Mustapha Meghraoui, fils de cheikh El-Meghraoui, un autre maitre de l'aroubi, andalou et haouzi . L'autre banjoïste de la troupe, Mustapha Tainzase remmémore : «J'ai débuté ma carrière musicale au niveau de l'association culturelle de Cherchell en 1972 avec Sebbagh, qui était un cadre de Sonelgaz. Je me rappelle les soirées chaâbi en compagnie de cheikh Mohamed Cherchali, et Smaïl Hamadi et Cherif Menadi à la derbouka et au tar.» «Des souvenirs pleins d'émotion et de tristesse en hommage à celui qui ne s'était jamais désolidarisé de sa troupe musicale», nous confia cheikh Aïssou.