Cherche hématologues à El-Oued

A 15 ans, le jeune Gacemi Khemissi de Djamaa (El Oued), estime qu'il a assez souffert et souhaite pouvoir enfin connaître un certain soulagement, comme ses amis dans d'autres wilayas qui ont leurs traitements à domicile. C'est son frère infirmier qui a découvert sa maladie à l'âge de 7 ans «Je n'oublierai jamais le faux diagnostic des médecins qui avaient pris mon problème grave pour une appendicite. J'ai été évacué en urgence vers l'hôpital de Batna où j'ai séjourné pendant 15 jours en 2010 en consommant 6 flacons de facteur 9 quotidiennement» se rappelle -t-il amèrement.
Cet adolescent souffrait en réalité, d'un hématome du muscle du psoas. Après avoir profité des splendeurs de Jijel, en 2010, Khemissi participe pour la 2e fois à une colonie de vacances grâce à son association. Bien que les études soient dures pour lui vu les perturbations durant l'année scolaire à cause de sa maladie, il remercie le staff de son école où tout le monde est au courant de sa maladie et le comprend «On m'aide souvent» nous dit-il tout en souhaitant devenir médecin et chercheur pour découvrir le traitement à ce type de pathologie.
Un traitement pour lequel il devait auparavant se déplacer à plus de 140 km pour se le faire injecter au niveau de l'hôpital du chef lieu de sa wilaya «maintenant, notre facteur est disponible à l'hôpital de Djamaa» reprend-il avec satisfaction. Le chef du service des urgences médicales de l'hôpital d'El Oued, Mohamed Salah Zegheb, membre coordinateur du Sud, pour l'association ANHA, nous dit que bien que la situation des malades se soit améliorée, ils devraient avoir leur traitement à domicile «c'est comme l'insuline pour les diabétiques.
Nos malades vivent de dures conditions sociales et de santé et le facteur de la distance ne fait qu'augmenter leur souffrance». En plus , il n'existe pas d'hématologues «sauf un privé qui vient de s'installer. On se demande qui peut prendre en charge ces 45 hémophiles recensés dont 22 traités aux facteurs 8 et 9 ».