Tout se passe comme si les électeurs et la classe politique étaient invités à se positionner par rapport à l'élection elle-même, selon un choix entre deux options ' y aller ou refuser d'y aller ', et non pas par rapport à un candidat. Cela revient à dire que les candidats, tous ensemble, vont moins s'affronter mutuellement que se confronter au péril de l'abstention.
La menace provient d'un candidat fictif, à savoir celui porté par les abstentionnistes. Or, il va bien falloir faire élire un président quel que soit le taux de participation populaire à cette élection. Comment se sont déroulées les deux premières journées de la campagne électorale ' Un candidat avance l'idée selon laquelle les résultats lui importent peu et que c'est la régularité du scrutin qui l'intéresse. Un autre candidat se veut le représentant d'un islamisme pur et modéré et en appelle à une participation massive. Les deux premiers jours de la campagne électorale attirent les attentions sur les lieux des meetings, mais rien ne se passe ailleurs. En dehors d'un seul candidat, les cinq autres ne semblent pas avoir opté pour un créneau idéologique. On ne peut pas, bien sûr, affirmer qu'au fur et à mesure qu'on avance dans la campagne, les candidats ne vont pas se lancer dans un combat sans pitié en lançant des attaques à partir de bastions idéologiques. Le candidat président a lancé une pique contre les laïcs et les islamistes, creusant certainement au centre ; un centre dont nul ne connaît la consistance. Or, ceux qui sont à la recherche vaine d'une place dans un centre qui n'existe pas ne se retrouvent ni dans l'unicité du programme du pouvoir ni dans l'hétérogénéité des programmes de l'opposition.
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Posté Le : 12/03/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : S I
Source : www.lnr-dz.com