Bloquée depuis
cinq ans, l'ouverture du stage d'avocat pour les jeunes diplômés en droit a
donné lieu à un branle-bas de combat chez les concernés, comme il fallait s'y
attendre, d'autant que cette fois-ci, c'est le stage de la dernière chance, car
dorénavant l'accès à cette profession passera par l'école nationale du barreau.
Le dépôt des
dossiers des stagiaires, qui a débuté le 16 mai dernier et se prolongera
jusqu'à la fin du mois en cours, a sonné le départ d'une course à la recherche
de l'oiseau rare, ou, en d'autres termes, d'une place dans un cabinet d'avocat
installé à Constantine, et bien installé. C'est là justement où trébuchent
beaucoup de candidats au stage d'avocat parce que le cabinet de l'avocat
d'accueil doit impérativement offrir un espace assez large pour permettre au
stagiaire de suivre convenablement sa période d'apprentissage.
«La
réglementation exige un siège d'avocat de type F4 pour prétendre accueillir un
stagiaire. Mais comme ce genre de locaux est très limité, voire se compte sur
les doigts d'une seule main, la tâche a été facilitée pour les stagiaires en
n'exigeant plus qu'un F3 pour ce qui est de l'espace d'accueil», nous a confié
un membre du bâtonnat de la région de Constantine. Mais, ce n'est pas là une
grande facilité pour les centaines de jeunes stagiaires qui doivent dénicher
une petite pièce dans un quelconque cabinet parmi les dizaines de bureaux en
activité.
Car une autre
condition, celle de l'ancienneté de l'avocat d'accueil, qui doit totaliser 6
années (et plus) d'expérience, minimise davantage les chances pour trouver le
bon maître. Cette situation peut s'avérer désavantageuse pour les stagiaires
qui n'ont pas de solides connaissances dans le milieu des robes noires, et peut
déboucher sur des frustrations chez les prétendants au stage d'avocat, vu par
ces derniers comme une véritable bouée de sauvetage.
Ceci pourrait
inciter le conseil du bâtonnat «à assouplir les conditions d'accès au stage
afin de permettre au plus grand nombre, pouvant atteindre jusqu'à 500
stagiaires, de s'inscrire dans les bureaux d'avocats, quitte à autoriser deux
stagiaires par bureau», nous a-t-on confié. Ajoutons que «le souci majeur du
conseil est d'offrir un stage qualitatif aux jeunes, qui pourront par la suite
rejoindre la vie professionnelle avec la parfaite mesure de maîtriser leurs
plaidoiries devant les tribunaux».
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 20/05/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Zerzouri
Source : www.lequotidien-oran.com