Chèques impayés en hausse en 2016

Les incidents de paiement enregistré à la centrale des impayés à fin 2016 ont augmenté, en nombre de 3,9% et en valeur de 26,3% par rapport à 2015, relève la Banque d'Algérie dans son rapport annuel, évoquant 64 699 chèques d'une valeur globale de 99,4 milliards de dinars. En rapprochant les données générées par le système de télécompensation des paiements de masse (Atci) avec celles des fichiers déclarés à la Centrale des impayés, "il a été observé que sur 62 621 chèques rejetés en télécompensation durant l'année 2016 pour défaut d'approvisionnement, 51 041 chèques ont été déclarés à cette centrale, soit un taux de déclaration de 81,5%", indique la Banque d'Algérie. En 2015, ce taux était de 78,9%. "Les chèques déclarés à la Banque d'Algérie demeurent concentrés sur la tranche comprise entre 10 000 et 1 million de dinars, soit 75,1% du total des chèques", précise le rapport. Par secteur juridique, le nombre d'incidents de paiement se répartit à hauteur de 47,9% sur la clientèle classée sous la rubrique "particuliers" du secteur privé et 88,2% pour les établissements à caractère industriel et commercial du secteur public. Par ailleurs, le rapport indique que la nouvelle Centrale des risques (entreprises et ménages), en activité depuis le 15 septembre 2015, dispose d'un fichier descriptif de 758 476 personnes physiques et morales à fin 2016, contre 541 832 personnes physiques et morales à fin 2015. La Banque d'Algérie affirme que cette centrale est encore en développement. Du coup, les banques et établissements financiers continuent à adresser, en parallèle, leurs déclarations à l'ancienne centrale. L'encours des crédits et des engagements pas signature déclarés à fin décembre 2016 (cumul des crédits par caisse et des crédits par signature effectivement utilisés) s'élève à 8314,534 milliards de dinars au titre des entreprises et professions libérales et 420,393 milliards de dinars au titre des crédits aux particuliers.Evoquant le système de télécompensation des paiements de masse (ATCI) mis en production en mai 2006, la Banque d'Algérie relève que le volume des opérations de paiement traitées dans ce système demeure encore très inférieur aux volumes traités dans les systèmes de paiement de pays comparables et pays voisins. La structure des échanges dans le système Atci, exprimée en valeur, se caractérise par la prédominance du chèque. Toutefois, la volumétrie du système Atci, exprimée en nombre de transactions, montre la nette progression des paiements par virement.
Le volume des transactions par carte bancaire, faible par ailleurs, a encore baissé fortement en 2016 (-28,9%). "Une volumétrie beaucoup plus importante porte sur les opérations de retrait par carte effectuées par la clientèle sur les distributeurs de billets appartenant aux banques et à Algérie Poste, et qui ne transitent pas par le système Atci", signale la Banque d'Algérie.
M. R.