Algérie

Chemsseddine Boutabba. Cinéaste et photographe : « Faire de sa passion un métier »


Chemsseddine Boutabba. Cinéaste et photographe : « Faire de sa passion un métier »
Encore une fois, Chemsseddine Boutabba vient de s'illustrer en remportant avec son film-documentaire expérimental « 20 ans après », le prix spécial du jury des Nuits du cinéma de Collo qui s'est déroulé dernièrement. Dans cette 'uvre où se réalise, dès son entame, l'alchimie des images mouvantes et des diapositives combinées à une partition musicale de bon ton, l'artiste filme sa ville, Biskra, et les meurtrissures que les changements climatiques lui font subir chaque décennie, selon une légende locale. Personne ne sort indemne de l'échoppe de photographe que l'artiste, qui confie avoir eu « la chance de faire de sa passion son métier », tient sur l'avenue Hakim Saâdane de Biskra. Il habite toujours, lui et sa famille, dans la demeure familiale du « quartier de Chaterney » qui l'a vu naître en 1960. Enrichissant ainsi une carrière d'artiste dévoué à la photographie et par extension à sa ville, Biskra, qu'il porte dans ses tripes et dont il a fixé pour l'éternité les plus beaux aspects, Chemssedine a l'humilité des personnes qui laissent parler leurs C.V. et les distinctions glanées dans les expositions, manifestations et rencontres nationales et internationales : En 1989, le prix de la mention de l'International Commission for The Preservation of Islamic Cultural Heritage (ICPICH), remporté à Istanbul en Turquie, une entrée au prestigieux Super Circuit Autrichien Hasselblad, important organisme international s'occupant de la promotion et du développement de l'art de la photographie et cinq 'uvres rejoignant le World Tour en 1988, puis en 1989, le prix Kodak/ Canon de Chasseurs d'images, une participation à une manifestation internationale de la photo d'émotion, et ce ne sont là que quelques succès professionnels de Chemssedine Boutabba qui a des projets plein la tête et dont l'optimisme sans limite est, incontestablement, communicatif et réconfortant. Admirable de hargne intérieure et hanté par l'art « difficile » de la photographie, Chemsseddine, qui déplore les transformations infligées à la ville par cette forme de modernisme agressif et irraisonné, poursuit sa recherche du cliché idéal « où tous les gens de Biskra et de l'Algérie entière seraient beaux et heureux », selon ses propres mots.
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