Algérie

«Chemlal, Citranges, Thomson' Nous finirons par les perdre...»



«Chemlal, Citranges, Thomson'
                                    Nous finirons par les perdre...»
Alerte - «Nous allons finir par perdre certaines variétés qui sont totalement ignorées par les cultivateurs», a regretté Mahmoud Medjdoub, agronome à la pépinière Hallouya de Boufarik.
Ce spécialiste, dont le programme actuel consiste à préparer l'olivier et les agrumes, affirme que ce choix n'est pas le fruit du hasard. Le choix de l'olivier est motivé, selon lui, par l'annonce par l'Etat d'un programme de plantation d'un million d'hectares d'oliviers pour 2010-2011 et celui des agrumes en raison d'une forte demande en ce fruit. Pour l'olivier, nous a affirmé M. Medjdoub, les variétés les plus connues et les plus sollicitées sont le «Chemlal» et la «Sigoise». A la pépinière Hallouya de Boufarik, la Chemlal tient la vedette en raison de sa disponibilité. «Ici, nous travaillons beaucoup plus la «Chemlal», car nous ne rencontrons aucun problème de greffe avec cette variété. Pour la Sigoise, il faut aller à l'ouest du pays... Et même là, à savoir'», a-t-il assuré. Toujours au niveau de cette pépinière, les agrumes sont produits sur commande. Les variétés les plus réclamées sont la «Thomson» et la «Washington Navel» et à moindre quantité la «Clémentine» et la «Valencia Late», appelée aussi «La tardive». En outre, M. Medjdoub a tiré la sonnette d'alarme sur l'importance du retour de certaines variétés totalement ignorées et qui, de ce fait, sont appelées à disparaître. «Les autres variétés ne sont pas demandées malheureusement, et pourtant elles sont intéressantes, telles que la «Portugaise» avec toutes ses variétés de table et de jus, surtout «les sanguines». Il y a aussi la «Double Fine», la «Double améliorée» et quelques mandarines connues. Nous allons les perdre un jour», a-t-il regretté. Lors de notre reportage ce spécialiste nous a fait visiter les quatre serres où son équipe procède à l'élevage de quatre porte-greffes. Il nous a affirmé qu'il s'agit d'un élevage forcé qui leur permet d'avoir des plants de 18 à 24 mois au maximum au lieu de 3 ans au minimum en plein champ. «Il est vrai que la serriculture demande une chaleur adéquate et de l'eau nécessaire mais elle nous fait gagner du temps». Dans ces serres, nous avons pu observer le «Citrange Carrizo», le «Citrange Troyer», le «Bigaradier» et le «Citrus Volkameriana». Selon ce spécialiste, ces porte-greffes doivent être impérativement greffés. «Nous avons le «Citrange Carrizo», le «Citrange Troyer», le «Bigaradier» sur lesquels on greffe la «Thomson» et la «Washington» et nous avons aussi le «Citrus Volkameriana», sur lequel on greffe le citron», a-t-il expliqué. La variété la plus connue est le «Bigaradier», appelée communément l'oranger amère. M. Medjdoub a fait remarquer que ce porte-greffe présente, malheureusement, des défauts : il est sensible à la «Tristeza», une maladie qui affecte les orangers et les mandariniers greffés dessus. Selon lui, quand une telle maladie apparaît, elle peut détruire tout un périmètre d'agrumes. Cependant, il a souligné que le «Citrange» est résistant à la «Tristeza». «Le «Bigaradier» présente, il est vrai, plus d'avantages que le «Citrange» concernant la résistance aux sels et au calcaire actif, mais on conseille aux cultivateurs de planter les «Citranges» pour éviter la «Tristeza», a-t-il conclu.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)