Algérie

Chemins communaux



Chemins communaux
Bilan ? Le secteur des travaux publics a consommé plus de 70 milliards de dollars en l'espace de 13 ans. 50 % de ce budget a été consacré à la réalisation du réseau autoroutier.La part des chemins communaux de cette enveloppe demeure très dérisoire. Ils ont toujours été et continuent à être les parents pauvres du secteur des travaux publics. Et ce sont les usagers qui en font les frais. Ils passent leur temps à éviter les nids-de-poule qui se transforment en véritables bourbiers les jours de pluie. Inutile de rappeler dans ce cadre les interminables bouchons que cela induit rallongeant davantage les files de véhicules roulant pare-chocs contre pare-chocs.Ce réseau qui représente plus de 50 % du linéaire global du réseau routier national manque cruellement d'entretien. Les conducteurs se sont donc presque adaptés à se rabattre sur d'autres chemins qui ne sont pas les leurs à la base. Mais rien à faire, les cavités qui garnissent nos routes sont si nombreuses qu'on ne peut y échapper. Ces chemins apparaissent à bien des égards très dangereux pour la conduite nocturne notamment.Un état de fait reconnu et confirmé par le directeur général des routes au ministère des Travaux publics. «Il existe une prise en charge insuffisante tant du point de vue du budget que celui des moyens humains et matériels», a indiqué Mohamed Mahieddine, directeur général des autoroutes au ministère des Travaux publics, qui intervenait il y a quelques semaines sur les ondes de la radio nationale de la Chaîne 1, et qui n'omet pas de reconnaître la responsabilité de l'Etat. «Nous sommes tenus par nos missions de prêter assistance technique à ces communes», a-t-il dit. Cette assistance devrait passer par une campagne de sensibilisation pour l'entretien régulier de ces routes. C'est ce qu'a laissé entendre Mohamed Mahieddine pour qui, entretenir une route «c'est d'abord culturel». «Nous sommes en train de sensibiliser les collectivités locales car entretenir une route c'est d'abord culturel. Une infrastructure n'est pas éternelle», soutient-il tout en insistant sur l'importance de placer ce facteur au centre des préoccupations du secteur.«L'Etat apporte sa contribution. Mais nous devons nous intéresser un peu plus à l'entretien qui doit être au centre de nos préoccupations», précise le directeur des routes. La contribution dont parle M. Mahieddine devrait se décliner par une assistance permanente aux communes auxquelles incombe la responsabilité d'arrêter des programmes annuels.«Il ne suffit pas de faire des revêtements, il faut revenir à l'entretien qui est la mission de base des APC», ajoute notre interlocuteur avant de revenir sur le fait que statutairement ces chemins relèvent des prérogatives des collectivités locales.En attendant de trancher sur la responsabilité de chacune des deux parties, l'automobiliste doit prendre son mal en patience devant les interminables bouchons de circulation causés en partie par l'état des routes.? Seule note positive dans les déclarations de Mohamed Mahieddine, représentant de la tutelle, est cette prise de conscience qu'il n'est plus possible de continuer avec de simples «entretiens curatifs». «Il est temps de passer à l'entretien préventif pour garantir la pérennité de nos infrastructures», recommande-t-il. Pour en arriver là, il appelle au renforcement des moyens humains et matériels dans les collectivités locales pour l'entretien périodique des chemins communaux. Le ministère des Travaux publics est sollicité, pour sa part, à «accompagner les communes pour mieux les encadrer et à faire de la programmation de l'entretien routier une priorité».




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