Algérie

Cheminots Encore une grève sauvage


Protestation - Les mécaniciens ont décidé d'arrêter leur travail aujourd'hui sans donner de préavis ni assurer un service minimum, ce qui a engendré un fort mécontentement parmi les usagers du rail.
Les cheminots se disent outrés de la réponse de l'administration générale de la Sntf dont les conclusions du conclave, qui s'est tenu hier en soirée, ont suscité leur colère. D'où cette enième action protection qui risque de perdurer, portant encore une fois un coup à la stabilité de l'entreprise, au moment où les pouvoirs publics ont injecté des sommes colossales pour la modernisation du rail.
Les cheminots ont donc convenu de débrayer à partir de ce matin jusqu'à la satisfaction totale de leurs revendications liées essentiellement aux rappels depuis 2009. «Nous n'allons pas reculer, nous allons observer une grève illimitée jusqu'à l'aboutissement de nos droits», a déclaré ce matin, le chargé de l'information de la section syndicale du déport d'Alger, Haroun Boulamia au niveau de la gare de l'Agha. Si au niveau de l'entreprise, on évoque la fragilité financière pour arguer de l'impossibilité de satisfaire la revendication pécuniaire des travailleurs, au sein des grévistes on évoque le bénéfice des dividendes réalisés par la masse de voyageurs.
«Si l'entreprise a refusé de régler notre problème sous prétexte qu'elle n'a pas les moyens financiers, où est donc parti l'argent du rail, sachant que rien que seulement dans la banlieue algéroise l'entreprise enregistre pas moins de 70 000 voyageurs par jour» , s'indigne le porte-parole de la base syndicale M. Boumansour. A noter qu'aucun train n'a roulé ce matin. La paralysie a atteint les 100%, selon les grévistes. L'immobilisation a concerné aussi bien le transport des voyageurs que des marchandises.
L'accès à la salle d'attente de la gare de l'Agha était d'ailleurs bloqué ce matin. Les agents de sécurité ont carrément fermé le portail, ce qui a obligé de nombreux usagers à effectuer leur déplacement soit par bus ou par taxi.
Quelques dizaines de personnes attendaient juste à l'entrée principale de cette gare dans l'espoir de voir les trains circuler à nouveau dans l'après-midi. Voulant entrer dans les détails du conflit administration - syndicat, un syndicaliste ayant pris part à la réunion d'hier, a expliqué que le conflit remonte à 2009 : «Les travailleurs sont lésés dans leurs droits depuis deux ans.» Il précisera que « la nouvelle grille de salaire (2009) ne correspondait pas au développement des salaires issus du bureau d'étude sIndefoc» . Pour preuve dira-t-il, «l'administration a procédé à la révision de la grille des salaires en 2010 et en 2011 ».
Ainsi les travailleurs qui ont patienté pour la mise en application de cette grille de salaire de 2009, réclament aujourd'hui des rappels. Hormis les conditions de travail dérisoires au niveau de la billetterie, les agents du service technique, qui travaillent sur la voie ferroviaire à une tension de 25 000 volts réclament des primes de sécurité.
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