Algérie - Revue de Presse

Chemini (Béjaïa) : Une commune en mal de développement


Chemini (Béjaïa) : Une commune en mal de développement
Un exode rural massif a été enregistré durant cette dernière décennie, et ce, en dépit des aides consenties pour la construction de logements ruraux. La commune de Chemini, ou Azru n chemini comme communément appelée, est située à une soixantaine de kilomètres du chef-lieu de la wilaya de Béjaïa. Elle culmine sur les hauteurs du mont de l'Akfadou et s'étend sur un vaste territoire. La majeure partie de ses bourgs sont perchés à plus de 800 mètres d'altitude. Cette commune rurale manque cruellement d'infrastructures de base, situation qui pénalise des milliers de jeunes en quête de travail. Sa population est l'une des plus touchées par le chômage en raison de l'absence totale d'opportunités d'embauche. L'élevage et le travail des champs qui constituaient dans un passé récent le gagne-pain des centaines de familles n'a plus la côte auprès des jeunes, tentés par un travail moins rigoureux et une vie citadine moins contraignante à leurs yeux.Souffrant d'un manque de financement conséquent, les différentes assemblées municipales qui se sont succédé, ces dernières années, n'ont pas pu faire sortir cette commune du dénuement. Certes, des projets ont été réalisés à l'image de l'aménagement et le revêtement des pistes, bétonnage des chemins vicinaux, réfection des conduites d'eau et l'assainissement. Mais cela reste insuffisant. Les entités créatrices d'emploi, en l'occurrence les PME, ne sont guère implantées dans le territoire de la commune, contraignant ainsi des centaines de jeunes à parcourir des dizaines de kilomètres pour dénicher un emploi.Le président de l'APC corrobore la réalité des faits, mais il avoue qu'« un maigre budget de près de trente millions de dinars (dans le cadre des PCD) ne peut couvrir l'ensemble des besoins de la population ». Aucune industrie n'est implantée dans la commune. Les raisons sont multiples, à en juger les propos d'un investisseur natif de la région, et ayant érigé sa petite entreprise dans l'enceinte de la zone industrielle d'Akbou : « les routes menant vers la commune sont pratiquement toutes abruptes et exigües, ce qui ne facilite guère la tâche d'acheminement ou d'écoulement de nos produits ».Située sur des terrains accidentés et abruptes, la commune de Chemini ne dispose pas de réseaux routiers adéquats ou de lignes ferroviaires qui sont une condition sine qua non pour drainer les investisseurs et, par ricochet, absorber le chômage qui gangrène de plus en plus le quotidien des Cheminois. La frange de population la plus lésée par cette situation est bel et bien les jeunes qui ne savent à quel saint se vouer. Résultat des courses, un exode rural massif est enregistré durant cette dernière décennie, et ce, en dépit des aides consenties au logement rural et qui rentrent dans la politique d'ancrage de la population locale. « Ça fait plus de trois ans que j'ai eu une licence de droit. Malheureusement, les débouchés sont presque inexistantes et toutes mes tentatives de décrocher un job restent lettre morte », s'indigne, Karim, jeune chômeur.
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