Le chemin communal qui relie les communes de Zardezas et Essebt, au sud-est de Skikda, représente une preuve tangible de la décadence qui s'est emparée de la wilaya ces dernières décennies.Il représente une illustration, dure comme l'asphalte, de l'insouciance des responsables de cette période, occupés il est vrai par leurs petites affaires au dépens du quotidien de leurs concitoyens. Sinon comment expliquer qu'on débourse beaucoup d'argent pour réhabiliter un double tronçon de plus de 30 km et qu'on oublie, depuis, de parfaire un linéaire de 2,5 km pour rendre ce chemin communal enfin carrossable. «Ce chemin communal est un axe névralgique qui relie Zardezas et Essebt.
C'est aussi un moyen de désenclavement pour les hameaux et autres agglomérations secondaires des deux communes. Aujourd'hui, les citoyens ne l'utilisent plus alors que l'Etat a déboursé des sommes faramineuses pour le réhabiliter», témoigne un habitant de Zardezas. Il explique : «La commune d'Essebt a réhabilité, il y a plusieurs années déjà, plus de 20 km dépendant de son territoire. Idem pour l'APC de Zardezas qui a réussi à parfaire plus de 7 km.
Il ne restait qu'un tronçon de 2,5 km totalement dégradés qui relie les deux parties réhabilitées», rajoute la même source. Le plus étrange, c'est que ce petit tronçon de jonction passant près des agglomérations de Legrayer et Guettara avait fait l'objet d'une étude qui aura coûté plus de 3 milliards de centimes, mais les travaux tardent encore à voir le jour au grand dam des habitants, contraints d'opter pour des contournements. «Il arrive qu'on opte pour de longs contournements afin de nous rendre de Zardezas à Essebt. Certains vont jusqu'à Bekkouche et Azzaba pour faire un trajet de deux heures alors que l'utilisation du chemin communal en question ne nous prenait que 20 minutes», poursuit notre source.
Cette situation, pour le moins insolite, mine le quotidien des habitants des agglomérations dépendant de ce chemin communal et aussi, les agriculteurs de la région. «Les habitants de Legrayer et Guettara ne peuvent même pas enterrer dignement leurs morts au cimetière des Ouled Hamza qui longe le tronçon détérioré. Il leur est arrivé de recourir aux tracteurs pour transporter les dépouilles tellement l'état de la chaussée est devenu impraticable. Avec l'arrivée de la saison hivernale et ses risques d'enneigement, les populations craignent vraiment de se retrouver isolés pour une simple histoire de tronçon oublié», conclut notre interlocuteur.
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Posté Le : 01/12/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Khider Ouhab
Source : www.elwatan.com