Le Portugais n’avait vraiment pas besoin de ça. Déjà à la peine en Championnat d’Angleterre où son équipe n’est que cinquième et pour l’instant pas qualifiée pour la prochaine Ligue des champions, et accroché par Birmingham, une équipe de 2e division, en Coupe d’Angleterre, Chelsea a fait un grand pas vers l’élimination en C1 mardi en gâchant un match pourtant bien engagé après l’ouverture du score de Mata. Et cette nouvelle défaite pose forcément une série de questions sur l’état actuel du club londonien.
AVB a-t-il perdu le vestiaire '
Si officiellement, tous les joueurs de Chelsea soutiennent Villas-Boas, comme l’a rappelé Didier Drogba lundi, en privé, ce n’est pas la même histoire. Ashley Cole n’a pas apprécié d’être laissé sur le banc mardi et l’a dit. «Je suis venu à Chelsea pour gagner des titres et ce n’est pas avec ta tactique que l’on y arrivera», aurait-il dit lancé à son entraîneur, selon la presse anglaise. De même, Lampard, également remplaçant, aurait eu une altercation avec AVB pour montrer son désaccord : «C’est vrai que Cole et Lampard n’étaient pas contents. Mais je fais des choix et ils doivent les accepter.» Seulement, les choix du Portugais sont de plus en plus discutés, quand ils ne sont pas insensés comme de se passer de Lampard, Cole et Essien pour le match à Naples. La blessure de Terry, absent encore au moins six semaines, pèse aussi beaucoup dans l’ambiance négative qui entoure le vestiaire. Après avoir connu cinq managers depuis le départ de José Mourinho en novembre 2007 (Grant, Scolari, Hiddink, Ancelotti et Villas-Boas), il semble que le propriétaire russe des Blues ait décidé de changer de tactique.
Abramovich soutient-il encore son entraîneur '
Il a promis à Villas-Boas trois ans pour mettre en place son projet de renouvellement de l’effectif et de reconstruction d’une équipe capable de gagner. AVB argumente donc systématiquement qu’il n’est pas en danger puisqu’il a le soutien du patron pour trois ans. Ceci étant dit, l’attitude de Ron Gourlay, le directeur général des Blues, le week-end dernier dans la loge d’Abramovich, n’a échappé à personne. Face au médiocre spectacle de son équipe, Gourlay ne cessait de secouer la tête, incrédule face à la performance de Villas-Boas et de ses joueurs.
Une chose est sûre, Villas-Boas n’est pas le seul responsable de la mauvaise passe actuelle des Londoniens. Ce n’est pas lui, mais David Luiz qui commet une grosse erreur sur le 3e but napolitain, comme ce n’est pas lui, mais Drogba qui manque une grosse occasion en seconde période. Que reste-t-il comme solution ' Le technicien peut continuer son entreprise de restructuration, en se privant de nouveau de joueurs dont il ne veut plus, comme Lampard ou Essien... mais il faut que les résultats suivent. Il faut qu’il mette un peu d’eau dans son vin et refasse confiance aux personnalités du vestiaire. Mais vu les matches à venir (Birmingham en Cup, Naples en C1 et Manchester City et Tottenham en championnat en mars), AVB ferait bien de trouver vite la solution ou le bon compromis. Au risque d’aggraver encore plus la situation et faire perdre patience, même à Abramovich.
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Posté Le : 25/02/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : AFP
Source : www.elwatan.com