Algérie

Cheikh Walid, un imam qui défraie la chronique



Cheikh Walid, un imam qui défraie la chronique
Une nouvelle génération d'imams a vu le jour ces dernières années à Bordj Bou- Arréridj. Ce sont les stars incontestées des minbars. Ils sont jeunes, modérés et leur point fort est leur lecture qui favorise l'interprétation des versets coraniques et la méditation.
L'imam qui a vraiment le vent en poupe en ce Ramadhan, c'est bien Cheikh Walid, la trentaine, imam de la mosquée Abou- Bakr-Essedik, dans le quartier 12-Hectares à Bordj Bou-Arréridj, qui rassemble, à lui seul, des milliers de fidèles lors des nuits de Ramadhan. Surnommé Soudaïssi, Cheikh Walid réussit à fédérer les fidèles autour de lui. Les prieurs pleurent d'émotion, certains même s'évanouissent à entendre la psalmodie coranique du jeune cheikh pendant les tarawih. Même durant la prière d'El Fadjr, la mosquée est pleine à craquer. Tout le monde veut l'écouter en live. Muni d'une licence en études islamiques de l'université Emir Abdelkader, le jeune imam s'installe dans cette grande mosquée en plein centre-ville de Bordj Bou-Arréridj où il devient célèbre pour ses prêches et ses psalmodies et pour ses différentes actions sociales. Il a su recréer le rôle de la mosquée dans la vie sociale. Il est présent dans la mosquée à travers les activités qu'il anime (prières, halakate...) et une bonne gestion (veiller au bon fonctionnement de la mosquée). L'autre activité est le partage avec les habitants du bon et du moins bon de la vie quotidienne. Il est présent aux fêtes comme aux enterrements, soutient les nécessiteux et réconcilie les voisins et les familles. Ce Ramadhan, Cheikh Walid a engagé plusieurs jeunes pour surveiller les voitures qui viennent à la mosquée et, avec ce geste, les fidèles n'ont pas à payer le parking et peuvent prier tranquillement sans se soucier de leur véhicule. «Avec cette action, les jeunes vont se sentir utiles. Ils travaillent, ils ne rackettent pas et vont gagner un petit quelque chose», nous a dit El Hadj Tayeb, un des fidèles. L'autre action, c'est l'achat d'un groupe électrogène pour assurer le courant pour la lumière et l'utilisation des climatiseurs. Dès les premières heures de la matinée, les familles nécessiteuses et les réfugiés syriens viennent voir le Cheikh pour des aides durant ce Ramadhan ou pour l'Aïd. Généralement, ils sont tous satisfaits car les bienfaiteurs font confiance à ce jeune imam. Notons que sa présence dans cette mosquée a rendu à ce quartier beaucoup de ses valeurs : générosité, fraternité, respect, solidarité...


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