Algérie

Cheikh Salim Fergani se confie à "Liberté"



Cheikh Salim Fergani se confie à
Cheikh Salim Fergani nous a annoncé l'ouverture d'une école du malouf au mois de mai à Paris avec le concours de l'Union de la communauté algérienne à Paris sous l'égide de l'Association culturelle universelle."La musique, tu l'oublies un jour, elle t'oublie une année", c'est par ce proverbe bien de chez nous que Salim Fergani, le maître incontesté du malouf, hiérarchiquement après son père, aborde son art. Le Cheikh, de passage à Oran, a ouvert son c'ur à Liberté pour évoquer sa musique, son proche avenir, ses désillusions. Dans son agenda, l'ouverture d'une école du malouf au mois de mai à Paris avec le concours de l'Union de la communauté algérienne à Paris sous l'égide de l'Association culturelle universelle. "Pour faire connaître le malouf", expliquera-t-il simplement l'initiative rappelant au passage, avec son affabilité exemplaire, qu'il existe déjà une école d'Alger et de Tlemcen dans la capitale française "alors pourquoi pas une école de Constantine'" . Une école de chant, d'exécution d'instruments de musique, d'apprentissage du genre constantinois à l'image des écoles en activité à Paris. Pourquoi ailleurs et pas ici, en Algérie ' La réponse est facile à deviner puisque Salim Fergani avait déjà initié un tel projet donnant la primeur à sa ville natale ; il est né à Constantine en 1953 ; mais depuis deux ans et son idée de la création d'une fondation Fergani dédiée au malouf, il n'a reçu aucune réponse des autorités locales auxquelles il a proposé le dossier. "Nous avons plus d'un siècle de présence dans le malouf et notre souhait c'est que l'Etat s'implique dans la préservation de ce patrimoine culturel", dira-t-il. Le cheikh est le fils aîné du maître des musiques citadines constantinoises, Hadj Mohamed Tahar Fergani, et le petit-fils de cheikh Hamou Fergani (1884-1972) chanteur réputé du genre hawzi. Une descendance dédiée au malouf que Selim trouve "négligé, loin d'être prise en charge".Pour lui, "l'Etat doit s'intéresser à ce genre musical et le véhiculer à travers tout le pays en dehors des deux festivals annuels qui lui sont consacrés". Une envie de sortir du ghetto géographique pour promouvoir "la plus ancienne des musiques" qui a tant à gagner à se faire connaître d'un public plus large et davantage hétéroclite. Un genre qui s'exporte plutôt bien à en croire l'expérience internationale du Cheikh qui, à partir des années quatre-vingt, entamera une brillante carrière à l'étranger qui le mènera en Europe, en Asie, en Afrique et aux USA. Il se produira également à l'auditorium du Louvre à l'occasion de l'inauguration de l'Exposition des arts islamiques à Paris. De son actualité artistique, Selim Fergani avouera qu'il est en stand-by depuis cinq mois mais qu'il a en parallèle sa collection de dix CD sur le marché espagnol, en particulier, et étranger en général. Son expérience d'un malouf-jazz, fusion entre deux musiques traditionnelles en collaboration avec des jazzmen algériens et belges, grâce au financement du ministère de la Culture, mériterait, selon lui, à être mieux connue. Quant à ses futurs projets artistiques, il évoquera un duo à l'étude avec Beihdja Rahal, musicienne et interprète de la musique andalouse, pour revisiter le répertoire algérois et constantinois. CD et tournée nationale sont également au programme.S ONomAdresse email




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