Algérie

Cheikh Mohamed Tahar Aït Aldjet inhumé au cimetière de Beni Messous à Alger



La dépouille du Cheikh Mohamed Tahar Aït Aldjet, décédé mardi soir à l'âge de 106 ans, a été inhumée mercredi après-midi au cimetière "Aissat Idir" à Beni Messous (Alger), en présence d'une foule nombreuse de citoyens venus de différentes régions du pays.L'enterrement s'est déroulé en présence du Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, du Conseiller du président de la République chargé des Affaires juridiques et judiciaires, Boualem Boualem et des membres du gouvernement dont le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Youcef Belmahdi, le ministre des Moudjahidine et des Ayants-droit, Laïd Rebiga et le ministre de la Communication, Mohamed Bouslimani.
Ont, également, assisté aux obsèques, le Secrétaire général du ministère de la Défense nationale, le recteur de Djamaâ El Djazaïr, Mohamed Maamoune Al Kacimi Al Hoceini, de hauts cadres de l'Etat, une foule nombreuse de citoyens et les disciples du défunt et ses compagnons d'armes ainsi que des imams et des prêcheurs.
Dans une oraison funèbre, M. Belmahdi a affirmé que "l'Algérie vient de perdre en la personne du Cheikh Mohamed Tahar Aït Aldjet, un érudit hors pair et un des savants de l'Algérie et son moudjahid, un homme dont le savoir et les actions doivent être médités par les générations montantes".
Le défunt a contribué à la lutte de libération durant la colonisation et au combat d'édification après l'indépendance. "Il a pris les armes aux côtés du colonel Amirouche durant la glorieuse guerre de libération et a porté après l'indépendance la bannière du grand djihad, au service de la Révolution et du Savoir", a souligné le ministre.
M.Belmahdi a mis en avant la considération et le respect dont jouissait le défunt auprès des oulémas du monde.
L'éminent érudit Cheikh Mohamed Tahar Aït Aldjet est décédé, dans la nuit de mardi à mercredi à Alger, à l'âge de 106 ans, après avoir fait preuve de tant de sacrifices durant la Guerre de libération nationale, outre sa contribution à la graduation de plusieurs générations d'étudiants.
Né en 1917 au village de Tamokra à Akbou (Béjaia), le défunt a voué sa vie entière au savoir. Il a appris le Coran à la Zaouïa de son grand père Cheikh Sidi Yahia El-Aïdli où il a reçu les premiers enseignements en littérature et langue arabe avant de rejoindre la zaouïa de Cheikh Belhamlaoui à Oued El Athmania près de Constantine, où il a étudié les sciences de la Chariaa et les sciences humaines.
Le regretté a également participé à la guerre de libération aux côtés des étudiants de la zaouïa de Sidi Yahia El-Aïdli qui ont rejoint les rangs de la Révolution après le bombardement de leur zaouïa en 1956.
Fin 1957, Cheikh Mohamed Tahar Aït Aldjet est allé en Tunisie à la demande du Colonel Amirouche avant de se rendre à Tripoli en Libye où il a été désigné membre du bureau du Front de libération nationale (FLN).
Après l'indépendance, le défunt regagne le pays et sera nommé comme enseignant aux Lycées de la capitale Okba Ben Nafaa et Amara Rachid (Ben Aknoun) jusqu'à sa retraite en 1978.
A la demande du ministère des Affaires religieuses, le regretté à repris son rôle de prédicateur, en donnant des conférences (dourouss) et des conseils religieux, en plus du prêche du vendredi dans les mosquées d'El Ghazali (Hydra) et Dar al-Arqam.
Aït Aldjet, qui a formé de nombreuses compétences, devenues des références intellectuelles et religieuses en Algérie, a laissé un legs riche d'ouvrages, dont un ouvrage regroupant ses mémoires, et relatant l'histoire de l'Algérie outre un enregistrement sonore où il explique la lettre d'Ibn Abi Zeid El Kairaouani et des textes choisis de la série "El-Mouatae".
Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs s'était rendu, lundi sur instruction du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, au chevet de l'érudit Cheikh Mohamed Tahar Ait Aldjet, qui était hospitalisé au service de réanimation du CHU Mustapha-Pacha (Alger).


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