La personnalité qui a conservé à Nedroma d’après l’indépendance certains
aspects les plus représentatifs de sa citadinité est sans conteste Cheikh Ghaffour
qui, de chanteur local, a acquis au fil du temps une envergure et une renommée
-nationales et internationales. C’est ainsi que le Président de la République algé
rienne Abdelaziz Bouteflika l’interpelle nommément et publiquement quand il
.exhorta de Tlemcen les «rossignols» d’Algérie à reprendre leur chant
El Hadj Mohammed Ghaffour appartient à une famille de vieille souche nédromie, d’origine andalouse. Il fréquente le djama’ ou mcid de Sidi Mhammed Zrihni
Lakhdari à l’état civil, situé au quartier Derb El Kherba, non loin de chez lui. La -
zaouia (confrérie) Azziania, fondée par Sidi M’Hammed Ben Abderrahmane Ben
.Abi Ziane de Kenadsa près de Béchar a fortement marqué son éducation spirituelle et sociale.
Il va fréquenter sa vie durant les zaouia et s’imprégner de leur enseignement
et de leurs pratiques mystiques. Comme tout
tisserand, il aimait chanter en lançant prestement
la navette et en manœuvrant les pédales de son
métier à tisser, pour fabriquer couvertures et
.hambals en laine, en usage à Nedroma
Mohammed Ghaffour a fait partie de l’orchestre
de Cheikh Si Driss Benrahal comme drabki, parmi
d’autres musiciens bien connus comme Cheikh
Lakhdar Ez zrihni Lakhdari, Hadj Ahmed H’Souna
Ghomari, Miloud Taleb, Si Ali Dinedane et les deux
. frères Ahmed Charef et Lakhdar Tekkouk
Après le décès de Si Dris, Mohammed Ghaffour
forma son propre orchestre qui prend comme
lieu de répétition une petite masria au-dessus
du magasin occupé actuellement par Mouffok
.Selles,mais il n’eut aucune activité jusqu’en 1962
A l’indépendance de l’Algérie, Cheikh Mohammed Ghaffour, encouragés par ses admirateurs
et notamment M’hammed Bouri, reconstitue son
orchestre et commence à animer les soirées de
mariages en imprimant un cachet nédromi à la musique andalouse par ses noubas plus légères et moins académiques que celles de Tlemcen, ainsi que par ses
qacida d’auteurs renommés. Après une la participation au festival de la musique
andalouse de 1967 à Alger, Cheikh Mohammed Ghaffour baptise son groupe du
nom de El Moutribia El Mouahidi.
Il va fréquenter sa vie durant les zaouia et s’imprégner de leur enseignement
et de leurs pratiques mystiques. Comme tout
tisserand, il aimait chanter en lançant prestement
la navette et en manœuvrant les pédales de son
métier à tisser, pour fabriquer couvertures et
.hambals en laine, en usage à Nedroma
Mohammed Ghaffour a fait partie de l’orchestre
de Cheikh Si Driss Benrahal comme drabki, parmi
d’autres musiciens bien connus comme Cheikh
Lakhdar Ez zrihni Lakhdari, Hadj Ahmed H’Souna
Ghomari, Miloud Taleb, Si Ali Dinedane et les deux
. frères Ahmed Charef et Lakhdar Tekkouk
Après le décès de Si Dris, Mohammed Ghaffour
forma son propre orchestre qui prend comme
lieu de répétition une petite masria au-dessus
du magasin occupé actuellement par Mouffok
.Selles,mais il n’eut aucune activité jusqu’en 1962
A l’indépendance de l’Algérie, Cheikh Mohammed Ghaffour, encouragés par ses admirateurs
et notamment M’hammed Bouri, reconstitue son
orchestre et commence à animer les soirées de
mariages en imprimant un cachet nédromi à la musique andalouse par ses noubas plus légères et moins académiques que celles de Tlemcen, ainsi que par ses
qacida d’auteurs renommés. Après une la participation au festival de la musique
andalouse de 1967 à Alger, Cheikh Mohammed Ghaffour baptise son groupe du
nom de El Moutribia El Mouahidi.
Après cette participation fort honorable et sa révélation au public à l’échelle
nationale, la carrière de Cheikh Mohammed Ghaffour va prendre sa vitesse de
-croisière après son remarquable succès au cours du festival de musique populaire en 1969 à Alger dont il obtint le premier prix grâce à sa magistrale interpré
tation de la sublime qacida de Cheikh Kaddour Benachour Ez Zerhouni, Welfi
Meriem, pourtant chantée avant lui par Cheikh Hammada et Cheikh Mhammed
El Anka. Il faut ajouter que c’est grâce à l’apport et au talent de l’ensemble des
membres de son groupe, notamment Cheikh Abdesselem Khiat avec sa voix
sans pareille et sa prodigieuse mémoire des mélodies et des textes, que Cheikh
.Ghaffour à connu la consécration
En effet, sans ses merveilleux compagnons, Cheikh Ghaffour ne pouvait
atteindre le niveau de succès qu’il a atteint. Ils n’étaient pas nombreux ; ils
dépassaient rarement le nombre de sept, mais chacun d’eux était un virtuose
dans la maîtrise du chant et de l’instrument dont il jouait. Dieu a voulu que la
plupart d’entre eux soient rappelés à Lui. C’est ainsi que Cheikh Abdesselem
,Khiat, Noureddine hassani, Ahmed Bouanani dit Elhsini, Abderrezak Debbouza
Bouziane Ghomari, Zine Elabidine Khelifa, Benamar Koriche, Boubakkar Yagoubi
et Mohammed Kheireddine Midoune ne sont plus de ce monde. Le dernier survivant est Cheikh Bejaï Ghaffour, qui ne fait plus partie du groupe actuel de son
frère Cheikh Mohammed, mais il continue à être invité à animer des soirées de
mariage à la tête d’un groupe de jeunes.
La modestie de El Hadj Mohammed Ghaffour est exemplaire: «j’ai chanté parce
qu’un jour Cheikh Ghenim me l’a imposé ... J’ai continué à le faire parce que cela
me plaisait. J’ai persisté parce que cela plaisait a...
-
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Posté Le : 09/10/2011
Posté par : tlemcenislam