Algérie

Cheikh M’hamed BEDJAOUI CHAOUCHE, Parmi les Maîtres du Terroir Tlemcenien



Mort en 1937 à l’âge de 35 ans, Cheikh M’hamed BEDJAOUI CHAOUCHE chanteur,
auteur, compositeur de musique andalouse était considéré à Tlemcen comme
un musicien talentueux et innovateur.

Il n’aura pas transmit uniquement l’héritage Hawzi et Andalous, mais également composé de courtes chansons dans lesquelles il avait exprimé à travers son expérience personnelle les difficultés de la vie et les misères qui étaient le lot quotidien de chaque algérien sous l’occupation coloniale.

A cette époque, le colonialisme tentait par tous les moyens d’anéantir toutes les expressions d’une culture authentiquement nationale. Grâce à Dieu, des hommes de cultures, des artistes avaient consenti des efforts et des sacrifices pour que la culture algérienne puisse survivre. Par leur art, ces femmes et ces hommes ont ainsi fait front à l’aliénation.

Né en 1902 à Tlemcen, cheikh M’hamed BEDJAOUI CHAOUCHE fréquentera dès l’âge de 17 ans le milieu des artisans dont on sait qu’il véhiculaient à la source notre culture populaire. C’était un sculpteur sur bois se qui présageait déjà sa sensibilité d’artiste. La plus part des hommes de l’art ont été façonnés par cette ambiance populaire qui échappait en vérité à la contrainte qu’exerçait le pouvoir colonial.

C’est ainsi donc, que ce jeune homme sera initié à la pratique de l’instrumentation musicale. Il acquièra alors rapidement une dextérité certaine en ce domaine, ce qui lui permettra de s’intégrer facilement dans des formations de renommée comme celles de Omar BEKHCHI et plus tard Larbi BENSARI.

Sur scène, il se distinguera très vite sur d’autres concurrents, par ses remarquables possibilités vocales. En fait, Cheikh BEDJAOUI s’affirmera par la suite par ses vertus de soliste au même titre que ses contemporains comme Lazâar BENDALI YAHYA.

C’est certainement toutes ses capacités qui feront de lui une personne relativement libre de ses mouvements. Il a pu ainsi exprimer la voix de l’Algérie en des lieux lointains. En effet, en plus de ses déplacements à l’intérieur du pays, Cheikh M’hamed résidera durant deux années en France. Il enregistrera un grand nombre de disques et acquérira un public considérable. De plus à cette même époque, les stations de radio de France, du Maroc, de la Tunisie et d’Espagne lui consacraient des séances régulières.

Les périodes les plus actives de sa vie se situent autour de 1930, c’est à dire à l’époque où le colonialisme célébrait le centenaire de l’occupation de l’Algérie. En dépit des dures conditions que vivait la population algérienne, l’artiste ne ménagera aucun effort pour transmettre et faire apprécier notre patrimoine poétique et musicale national. Hélas, une tuberculose contractée pendant son séjour en France aura raison de lui. Une disparition qui plongera le milieu musical tlemcenien dans une profonde compassion.





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