Algérie

Cheïkh Djillali Aïn Tedelès, fondateur du festival national de la chanson bédouine



Cheïkh Djillali Aïn Tedelès, fondateur du festival national de la chanson bédouine Témoin de l’histoire et de la mémoire de la nation, la culture bédouine a su donner à la région mostaganémoise son aspect créateur et artistique. La chanson bédouine, représentée par des personnalités de grandeur, poètes et chanteurs, est un critère incontournable du progrès et du développement de toute époque, étant une source de raffinement de l’âme, cette culture éclaire les esprits. Djilali Kious, ce doyen de la chanson bédouine, du Melhoune, qui a préféré lié son nom à celui de la ville, Cheïkh Djilali Aïn Tedelès, comme preuve d’amour et de reconnaissance à cette terre, qu’il a tant chantée en rêves et en beauté est le fondateur du festival national de la chanson bédouine.Ses textes sont vivement inspirés par les charmes de la ville, de ses hommes et ses femmes, de la couleur ocre de l’argile des terres du pays. Né le 29 septembre 1928 à Oued El Kheïr, localité située à quelque dix kilomètres de Aïn Tedelès, Djilali était le garçon unique d’une famille modeste. Depuis son jeune âge, il s’est intéressé à l’art de la poésie et de la chanson, à commencer par animer fêtes et mariages. Fan de plusieurs Chioukhs du Bédoui, tels que Cheïkh Ahmed Tiarti, Mohamed El Rilizani, Cheïkh Madani, Cheïkh Khaldi, et puis surtout, élève du grand pilier du Melhoune de la région Ouest, très connu à l’échelle nationale et internationale, Cheïkh Hamada. Ce qui a permis à Djilali de développer son goût artistique, dans le cadre de la sagesse et du savoir. Plus qu’un simple chanteur, il a su faire de son art un outil fort et un moyen efficace de résistance et de lutte pendant la période coloniale, pour mieux motiver ses frères Moudjahidine à libérer les hommes et la terre. Très influencé par les écrits du poète Belkheïra, Djilali a écrit sa toute première chanson «Ya el goumri» en 1952, enregistrée sur disque, plus tard en 1955. Auteur, compositeur et chanteur, Djilali a laissé un héritage très riche en matière de Melhoune. Plus de 90 chansons, dont sa préférée «Bism Ellah bdit» écrite et chantée à l’occasion de l’Indépendance de notre pays en 1962. Par ailleurs, le défunt a bien chanté pour d’autres tels que Khaldi, Mustapha Benbrahim, Benguenoun, Dahmane et Cheïkh Menouer. Il était connu comme membre très actif dans l’union des artistes et musiciens algériens. Il a été acteur dans le film, El Kalaâ, dans le rôle principal, très encouragé par le réalisateur Mohamed Chouikh, en compagnie de Nawel Zaâtar, Fatima Belhadj, Sirat Boumedienne et autres. Père de famille, composée de deux filles et de Charef, le garçon, l’homme d’art et de culture qu’il représentait était très conscient et parfaitement convaincu de l’important rôle de la chanson bédouine dans la bonne évolution des mentalités, mœurs et éducation des générations, de par sa simplicité et sa proximité avec la population. Participant aux différents festivals organisés dans les quatre coins du pays, honoré de plusieurs prix dans diverses manifestations culturelles au niveau national dont le prix du Président de la république en 1985, il a réussi à s’imposer avec grandeur et beaucoup de respect dans le monde culturel. Il est le premier fondateur du festival national de la chanson bédouine à Aïn Tedelès, qui a connu sa première édition en 1985. Année après année, ce festival a pris un aspect plus élargi et des horizons bien grands. Après une fructueuse carrière dans le monde de l’art, la poésie et la chanson bédouine qui éveille l’amour de la terre et des valeurs, la paix des corps et des esprits, Cheïkh Djilali Aïn Tedelès a été emporté par une longue maladie qui a mis fin à ses jours et après son séjour à l’hôpital de Aïn Tedelès, puis son transfert à Aïn Naâdja, où il s’est éteint un certain 25 décembre 1995. Mais son art demeure encore vivant.   R.C.


bonjour je fai mon mémoire sur cheikh djilalai ain tedeles et donc je voulais savoir si vous connaissez certaine chanson de celuici qui ne sont pas sur le marché je suis sa petite fille
nafissa - strasbourg, France

29/03/2012 - 29673

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