Cheikh Dahou, le nom n'est guère évocateur. Pourtant, l'homme a animé, pendant de longues années, des concerts improvisés sur les places publiques à Aïn Témouchent, Hammam Bou-Hadjar, El-Malah, El-Amria ou Béni Saf. Jouant du violon, il chantait un répertoire traditionnel. Cet artiste itinérant drainait, à chacune de ses "halqate", un très large public d'où il tirait sa substance de survie. Les mélomanes qui se rassemblaient pour l'écouter lui donnaient quelques pièces pour le récompenser des moments de délectation qu'il leur offrait modestement.Cheikh Dahou ne considérait nullement cette offrande pour de l'aumône. Le saltimbanque pétri de talent, qui ne s'embrigadait pas d'une organisation rigide, tirait de son art, de manière assez singulière, une source de subsistance. Il est parti pour l'au-delà dans l'anonymat. Des groupes de citoyens plaident pour sa réhabilitation à travers l'organisation d'un événement qui racontera sa vie et son parcours artistique atypique.
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Posté Le : 13/10/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Liberté
Source : www.liberte-algerie.com