Algérie

Cheïkh Ahmed tente de renouer le fil du dialogue



Le médiateur de l'ONU au Yémen, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, a rencontré séparément, lundi dernier au soir à Koweït, les représentants du gouvernement yéménite et ceux des rebelles houthis pour tenter de relancer les négociations entre les deux parties, ont indiqué hier les Nations unies. Selon le texte, les discussions ont porté sur « la finalisation du cadre (des négociations) qui englobe les propositions des deux délégations et réduit les divergences qui les séparent ». L'émissaire de l'ONU a également évoqué, lors de ces discussions, les moyens de résoudre le différend né de l'occupation par les Houthis de la base militaire des Al-Amaliqa, située au nord de Sanaâ, poursuit le communiqué. La délégation du gouvernement a, pour sa part, réaffirmé qu'elle ne reprendrait les pourparlers « directs ou indirects » qu'une fois évacuée une base militaire prise, samedi dernier, par les rebelles et que des garanties étaient données concernant le respect du cessez-le-feu décrété le 11 avril dernier.Le ministre yéménite des Affaires étrangères, Abdel Malak al-Mekhlafi, qui préside la délégation du gouvernement, a toutefois indiqué à la télévision Sky News Arabia qu'il poursuivrait les contacts avec l'émissaire de l'ONU en dépit de la suspension des pourparlers. Selon des membres de sa délégation, le diplomate onusien avait réussi samedi dernier à organiser des pourparlers directs, les premiers depuis le lancement des négociations le 21 avril dernier, mais ce pas a été sapé par la prise de la base des Al-Amaliqa. Des sources militaire ont précisé que les commandants de la base, située dans la province d'Amrane en territoire rebelle depuis 2014, avaient « choisi la neutralité » dans le conflit qui ravage le pays. Les forces gouvernementales ont indiqué, dimanche dernier, avoir recensé « 3.694 violations par les Houthis et leurs alliés » qui, eux, ont évoqué « 4.000 violations » de leurs adversaires. Cheikh Ahmed avait annoncé, le même jour, avoir contacté les membres des deux délégations qui lui ont assuré qu'ils essaieront de résoudre leurs divergences, tout en refusant de participer à des discussions directes pour résoudre le conflit qui a pris en mars 2015 une dimension régionale avec l'intervention d'une coalition arabe dirigée par l'Arabie saoudite pour aider le gouvernement à chasser les rebelles de territoires conquis fin 2014, dont la capitale Sanaâ. Le conflit a fait depuis quelque 6.400 morts, pour la moitié des civils, et plus de 30.000 blessés, selon des estimations de l'ONU.




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