Des ralentisseurs mal réalisés engendrent des désagréments aux automobilistes. Plusieurs accidents ont déjà été enregistrés à cause des dos d'âne.
Depuis quelques semaines, des amoncellements bizarres de bitume, en guise de «dos d'âne», sont apparus sur les routes déjà en piteux état de Chebli (wilaya de Blida), causant des désagréments aux automobilistes et à leurs véhicules. Ces «choses» censées être des ralentisseurs sont parfois de véritables stoppeurs provoquant accidents et dégâts matériels, d'une part, et courroux et protestations des usagers de la route, d'autre part.
Comme cet automobiliste, enseignant de son état, rencontré devant un dos d'âne, regardant, impuissant et désolé, son véhicule endommagé par les «mensurations hors normes» du ralentisseur dont il venait d'en faire les frais : «C'est dans leurs esprits que ces gens-là ont des dos d'âne ! A-t-on idée d'élever une telle marche d'escalier au beau milieu de la route pour, soi-disant, diminuer les accidents ' Ce sont eux qui les provoquent ! Ces 'machins' rendent les voitures moins sûres, donc plus meurtrières !»
En effet, depuis quelque temps, un comportement, pour le moins curieux de la part aussi bien de la population que des autorités prévaut dans cette région du pays : dès qu'un accident se produit sur une route, apparaissent aussitôt une multitude de dos-d'âne installés sous le coup de la colère, avec ce désir légitime de ne plus voir le drame se reproduire.
Mais ce qui est moins légitime, c'est la manière anarchique avec laquelle ils sont «posés» et leur nombre.
Il y a quelques années, un accident dramatique a eu lieu au niveau de la pompe à essence de Khodem (banlieue de Chebli) entre un camion-citerne et un motocyclistel causant la mort de ce dernier. Dix-sept ralentisseurs ont alors été «érigés» sur une distance de 600 m en moins de 24 heures ; les agriculteurs qui empruntent cette voie pour aller au marché de gros de Bougara l'ont surnommé «douar Sebatache» (Douar 17).
Heureusement que depuis, leur nombre a diminué et ce sobriquet est presque oublié. Le citoyen qui nous a donné cette information conclut ainsi : «C'est la commune de Chebli dans sa totalité qui risque d'hériter de ce surnom et de s'appeler désormais la ville aux mille dos d'âne !» Et d'ajouter, plein de sous-entendus : «Ce qui est curieux, c'est qu'à chaque visite d'une personnalité importante dans la région, ces ralentisseurs disparaissent pour réapparaître comme par enchantement après son passage.» Le mystère des dos d'âne reste posé à Chebli.
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Posté Le : 26/10/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rahmani Mohammed
Source : www.elwatan.com