Khenchela - Chabba Zoulikha

Chebba Zoulikha la rose des sables



Chebba Zoulikha la rose des sables
De son vrais nom Hassina Laouadj, Chabba Zoulikha naquit le 6 décembre 1956 à Khenchela au sein d'une famille modeste dont le père, originaire de Boussaâda, était un féru de théâtre. Elle commence à chanter à l'âge de 10 ans. Progressivement avec bonheur, elle fait du chant, à chaque fête, à chaque soirée artistique, sa raison de vivre. Le terroir Auressien est conté admirablement dans de long poèmes anonymes, portés haut par son premier disque : Esbitar El aâli et Ma Tabkich ya Salima. Ce 45 tours sera un succès. C’est au bout de 8 mois passés d’hôtel en hôtel à Alger puis chez Rachida, son amie de toujours, qu’elle finit par se débrouiller un appartement à la cité Jolie Vue, Bt 60, N 10 à Koubba. Timide et réservée, cette talentueuse interprète du Chawi et du Sétifien est arrivée à Alger, pour la première fois, en 1968, pour enregistrer des chansons. Elle rencontre le poète Abderrahmane Kassem et lui demande des textes. C’est le début d’une longue et enrichissante collaboration. L’émission Alhane Oua Chabab de 1976, au cours de laquelle elle interpréta un succès, le fameux Sob Errachrach la révèle au grand public. Douée d’une vois extraordinaire, capable d’interpréter 6 modes du genre « ay eye », chabba Zoulikha, avec l’aide notamment de Maâti Bachir et les conseils de Khelifi Ahmed, eut une ascension fulgurante. En une année, elle est pratiquement au sommet de sa gloire. Si au cinéma, son apparition se limite à l’Olivier de Boulhilet (1977), un long métrage de N. Azizi, partageant le rôle principal avec Azzedine Medjoubi, dans le chant ses interventions sont plus rigoureuses. Les succès tels que Sab Errachrach et Inas Inana, tirés du patrimoine, témoignent de cette exigence. Avec une trentaine de cassettes, Zoulikha a su s’imposer comme la voix la plus convaincante du bédouin de l’Est algérien dans ses variantes auressienne, sétifienne et saharienne. Sa dernière intervention télévisée date de février 1992 à l’occasion du téléthon Diar Errahma. La chanson choisie évoquait la mort et la miséricorde du Très Haut. Le mal la rongeait déjà. Elle mourut d’un cancer de la gorge à Algerle lundi 15 novembre 1993 à 9 :30 chez elle a Koubba et fut enterrée par sa famille à Khenchela.



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