Cheba Sihem, Redouane '

Férus de la chanson Sandwich qui demeure en vogue, le public, qui s’est déplacé en grand nombre à Djemila pour assister à la 8e soirée du Festival de l’ex-Cuicul, en a eu pour son argent. Mieux encore, les présents, qui se sont bien défoulés, ont eu l’agréable surprise de revoir sur scène Kader Japonais qui se produit pour la deuxième fois à Djemila en l’espace de quelques jours. Manière à lui d’exprimer son attachement au public de la manifestation qui a atteint son pic avec la prestation de cheb Redouane et chaba Sihem qui ont, à travers des morceaux tels que Ya Omri ou Tmanit El Mout, enflammé l’esplanade qui s’est transformée en une grande piste de danse où s’est défoulée une marée humaine en délire. Cette effervescence a, sans nul doute, donné des ailes à Kader Japonais, démentant  ainsi l’information collée au chanteur qui aurait, à l’issue de la soirée de mercredi dernier, déclaré qu’«il ne remettrait plus les pieds à Djemila». Avec ses fameux tubes La Brigade, Centrale et Mazal Netfahmou, l’enfant d’El Bahia embrase la vieille cité soûlée par une telle folie. Le public, qui en voulait, est agréablement surpris par la descente de la scène du chanteur. Pris par le jeu de ses fans, Kader part ainsi à la rencontre de son public. Ce dernier  rentre  dès lors en communion avec son idole qui se défonce sans retenue. Dépêché en nombre, le service d’ordre a eu du mal à extirper Kader d’une foule enthousiasmée : «On ne va pas oublier de sitôt une telle soirée car on a été gavés par la production de nos chanteurs. Le top a été atteint par Kader qui véhicule le message d’une jeunesse incomprise», diront, non sans une certaine joie et bonheur, de nombreux jeunes de la région. Dire que la soirée a débuté par de la musique raffinée, œuvre du poète interprète libanais Melham Brakat qui a chanté pour l’amour et la patrie. Sa compatriote, Carole Samaha, qui s’est produite hier en compagnie de chaba Yamina, cheb Didine et Abdou Deriassa a fait autant. Notons que pour la soirée d’aujourd’hui, qui coïncide avec la clôture du festival, les organisateurs proposent un plateau de choix. Fella Ababsa et le Tunisien Saber Ribai, deux habitués de l’esplanade, auront ainsi l’insigne honneur de ponctuer dix jours de chants et de danses. Connaissant le standing et la richesse du  répertoire des artistes précités, l’esplanade de l’ex-Cuicul va, à n’en pas douter, vibrer.