Algérie

Chavez - Un Algérien à Caracas raconte l'immense ferveur des vénézuéliens



Chavez - Un Algérien à Caracas raconte l'immense ferveur des vénézuéliens
A Caracas, des millions de vénézuéliens, la plupart débarquant des zones rurales ou des quartiers pauvres de la ville, affluaient toujours vendredi pour participer aux funérailles du Président Hugo Chavez, ''chavi'' pour les gens du peuple. Djamel Djaouadi, ingénieur algérien établi depuis plus d'une quinzaine d'années à Caracas, cadre à la compagnie pétrolière vénézuélienne PDVSA, raconte pour maghrebemergent.info les moments forts de la nuit de jeudi à vendredi à l'Académie militaire où est exposé le corps du président défunt.
''Je suis venu voir le ''commandante'' pour lui dire que je suis ici'', raconte un vieil homme. Nous sommes le 8 mars 2013, et il est 3:35 du matin (heure Venezuela, 10 heure Alger). Ce vendredi, un plus grand nombre de personnes qui sont arrivées au Paseo Los Heroes, où est exposé le corps de ''Chavi''. Nous entrons dans le Hall d'Honneur de l'Académie militaire, où a été déposé le corps du président Hugo Chavez. Ils sont venus par groupes de deux, trois ou même huit personnes le voir une dernière fois, marchant avec leurs drapeaux, et portant des vêtements ''rouges'' en allusion à une campagne électorale, un jour normal ici pour une activité de la révolution sociale Bolivarienne. Une fois à l'intérieur, on se fait tout petit devant la majesté de l'édifice, érigé pour honorer les héros de l'Indépendance. Les gens, représentant surtout le ''petit peuple'' de Caracas, vont et viennent d'un endroit à l'autre, pour s'arrêter enfin devant la file d'attente, où l'espoir commence à voir de près Chavez. Et, comme l'ont fait la plupart des gens qui sont déjà entrés dans l'Académie militaire, j'ai dormi peu, j'ai eu quelques heures dans les arrêts de file d'attente et maintenant je me tourne vers la dame qui est là en face de moi'', me déclare Maria Beatriz. Elle porte un sac sur lequel est inscrit ''la vie de Chavez est de vivre'', elle s'est "armé", comme elle l'affirme, avec de l'eau, des sandwichs, des jus et des pommes. ''Je me suis préparée pour ne pas avoir faim''. Dans l'immense salle d'attente, des garçons dansent et chantent des chansons révolutionnaires. Dehors, des camions font le ''va et vient'' devant l'Académie en diffusant à giorno de la musique pour animer et encourager les gens qui sont dans la foule.
Euh, ah! Chavez ne part pas''
''C'est comme cela que s'est passée cette nuit'', raconte Marcelo Vargas, rappelant les chants révolutionnaires ininterrompus durant toute la nuit de jeudi à vendredi. À 4h00 du matin un homme s'est levé et a commencé à danser sur ''"! Euh, ah! Chavez ne part pas'', suivi par le reste des présents dans la salle. A quelques moments, on aurait dit une fête. Un peu également pour se reposer d'une dure journée avec une chaleur accablante ici à Caracas. Mais au-delà de la danse, il y avait en fait beaucoup de larmes. Et tout le monde chantait en ch'ur: '' Je serais toujours avec toi. Quoi qu'il arrive''. ''Il est clair que nous devons poursuivre la lutte pour lui, en son nom, et je suis venue le voir pour lui dire: Mon commandant, pour vous'', "dit en pleurant une vielle dame. Dehors, des milliers de Vénézuéliens vêtus de rouge affluaient toujours vers l'esplanade de l'académie militaire de Caracas, pour assister aux funérailles d'Etat du leader de la gauche radicale sud-américaine, Hugo Chavez, mort d'un cancer à 58 ans. Ici, à Caracas, et dans tout le pays, il y aura un avant et un après Hugo Chavez.
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