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Chavez, le mal-aimé ' Election présidentielle au Venezuela



Chavez, le mal-aimé '                                    Election présidentielle au Venezuela
Le président Chavez a obtenu plus de la moitié des suffrages contre son rival, Henrique Capriles Radonski. Une élection démocratique dans le respect des lois fondamentales du Venezuela, qui permet donc au « Comandante » de rempiler pour une quatrième fois à la tête du pays, depuis 1999. Pourtant, c'était une élection attendue et suivie comme si d'autres enjeux y étaient liés, même si Chavez partait grand favori lors de ce suffrage. Certes, cette élection était difficile. Aussi difficile que les précédentes, avec une donnée supplémentaire : le candidat de l'opposition pouvait faire la différence. Il est vrai que six millions de Vénézuéliens ont donné leurs voix au candidat de l'opposition. Mais cela n'a pas pesé face à une victoire prévisible. Chavez comptait sur 10 millions de voix, il en a eu un peu plus de sept millions. C'est moins que tous les résultats obtenus auparavant. Mais, un taux suffisant pour lui assurer la majorité. Aussi, que reproche-t-on à Chavez pour que, justement, on prête ainsi autant d'attention à un opposant qui n'a pas été élu ' Pour beaucoup de ceux qui combattent Chavez, la politique du président vénézuélien représente une sorte de copie d'un castrisme éculé, dopé au pétrole. Le Venezuela est considéré, au-delà du pays, de l'Etat, de l'entité politique, comme une des plus grandes réserves mondiales d'or noir dans le monde. Dès lors, cette richesse est convoitée. Quiconque peut proposer un partage, une prise de participation importante dans cette manne, fait forcément figure de changement. Il personnifie un avenir meilleur. Car si on a vite accusé Chavez de populisme, voire de tyrannie, on comprend aussi qu'il donne l'exemple d'un pouvoir politique, élu démocratiquement, foncièrement socialiste et, surtout, jaloux des intérêts de son pays et de son peuple. Un exemple tel qu'il a fait école en Bolivie, en Equateur, au Nicaragua et au Pérou. Mais tous ces pays, aussi latins soient-ils, n'en sont pas moins en Amérique, là où trônent les plus grandes multinationales pétrolières qui rêvent de mettre la main sur toute richesse.
CHAVEZ TEND LA MAIN A L'OPPOSITION.
Critiqué, calomnié, Chavez demeure stoïque, car il prouve, à chaque occasion, que son pouvoir est légitime et que sa démarche est démocratique. Plus que cela, parce que, justement, son adversaire politique a pu glaner près de la moitié des suffrages, Chavez propose d'élargir le gouvernement à l'opposition. Par cette seule ouverture, Chavez confirme qu'il sait qu'il n'incarne pas à lui seul le peuple comme ses adversaires le prétendent ou donnent à supposer. Il faut dire qu'on n'épargne rien à Chavez. Malade, il a bien indiqué à tous de quoi il souffrait et c'est publiquement qu'il a imploré Dieu, la Vierge, le Christ et les esprits de la forêt amazone. Il a annoncé avoir été guéri après des interventions à Cuba, un pays socialiste qui possède un système de santé envié par des grandes puissances de ce monde. Alors, on reproche à Chavez ses amitiés avec le président syrien, qui a maille à partir avec une guerre civile, dont on a du mal à cerner les contours quand on ne fait que déplorer des morts et des massacres dans ce pays. Mais est-ce un tort suffisant pour être, à ce point, sous les projecteurs de médias qui n'ont de cesse de dénoncer tout et n'importe quoi, lorsqu' il s'agit de Chavez. Les relations internationales des Etats ne se font pas avec des envolées lyriques et des grands sentiments. Tous les dictateurs du monde n'ont pu rester au pouvoir que grâce au soutien des puissances avec lesquelles ils ont collaboré. Chavez, à la tête d'un pays pétrolier, n'en est pas moins aussi un écologiste convaincu. Pas de cultures transgéniques ni d'agro-carburants dans son pays. Les projets et les ambitions nucléaires du Venezuela ont été abandonnés en 2011, à cause de Fukushima. La pêche industrielle est interdite et une politique de préservation des semences est menée de manière très dynamique. Malgré sa dimension pétrolière et industrielle, le Venezuela sous Chavez est l'un des pays qui abritent la plus riche des biodiversités, et la partie de la forêt amazonienne qui dépend de ce pays est la moins attaquée que sur ses autres territoires. Chavez, mal aimé dans certains médias en Occident, n'en reste pas moins un chef d'Etat respecté et admiré par une partie suffisante de sa population pour demeurer aux commandes de son pays. C'est certainement le plus important en ces temps incertains où l'on découvre les vertus de la démocratie.


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