Algérie

Chassez-le par la porte, il revient...


Chassez-le par la porte, il revient par la fenêtre. Plus de 90 marchés informels ont été recensés au début de l?année dans la wilaya d?Alger. Ce négoce de la rue, tant décrié par les commerçants, semble avoir la peau dure. La puissance publique a beau s?employer à lutter contre ce marché de l?informel, ce dernier trouve le moyen de reprendre du poil de la bête pour reconquérir les espaces publics. Que cela soit à Boumaâti, El-Harrach, Bachedjarrah, Ben Omar, Laâqiba, Bab El Oued, pour ne citer que ces cités populeuses de la capitale, la plèbe est apostrophée à longueur de journée par les petits revendeurs qui y trouvent leur compte. La rue Ferhat Bousaâd (ex-Meissonnier) est devenue, depuis belle lurette - et par la force des choses -, une voie piétonne et gare à l?automobiliste qui veut l?emprunter au risque d?essuyer une kyrielle d?injures par une meute de petits revendeurs. Une véritable foire d?empoigne s?empare des lieux. On assiste à un véritable chassé-croisé entre la force publique et les petits revendeurs qui écoulent leurs produits, dont les prix défient toute concurrence. Il n?empêche que cette anarchie qui, désormais, fait partie de notre décor quotidien constitue une aubaine pour la ménagère qui sait dénicher l?affaire bon marché pour son équipement domestique. Et s?offrir, à l?occasion, des effets vestimentaires flambant neufs pour la maisonnée. Le long de la rue Bouzrina (ex-rue de la Lyre), on joue au chat et à la souris. Les arcades sont à chaque fois envahies par les récalcitrants. La puissance publique doit être sur le pied de guerre pour déloger à chaque fois les invétérés. Certains des 900 bénéficiaires du nouveau marché de Zoudj Ayoun, non satisfaits de l?ordre établi dans les parages, trouvent un malin plaisir à déborder sur la chaussée. Il en est de même au niveau de la rue Amar Ali (ex-rue Randon) - réputée comme plaque tournante des produits pyrotechniques -, où les échoppes se confondent avec les étals de fortune disposés en enfilade. Chaque empan de cette rue est occupé et le riverain doit jouer des coudes pour se frayer un chemin. Une situation qui, le moins qu?on puisse dire, révèle le manque de rigueur, dont fait montre la puissance publique envers un réflexe qui n?a de cesse d?éprouver l?intérêt de la collectivité.
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