Plusieurs mesures sont prises à Oran pour la réouverture de la chasse. L'activité, interdite depuis le début des années quatre-vingt dix, est encadrée par une «nouvelle» loi depuis 2004. A Oran, on recense officiellement 700 chasseurs, la plupart sont membres de l'association «Aux émules de Nemroud».Selon le conservateur des forêts, la réouverture de la chasse aux amateurs de ce sport va se faire en plusieurs étapes. «Il faut d'abord que les chasseurs s'organisent d'où la création de la fédération nationale de la chasse. Ensuite, il s'agira de former tous les membres sur les plans légal et technique afin de prévenir les accidents et le braconnage», a expliqué le conservateur. C'est dans ce cadre, d'ailleurs, qu'une journée de formation a été organisée, jeudi, par ladite association.Plus d'une centaine de chasseurs ont pris part à cette journée animée par un jeune professionnel de la chasse, venu de France, dans une optique d'échanges et de transfert de savoir-faire. Des médecins, avocats, commerçants, fonctionnaires, jeunes et moins jeunes partagent la même passion et affichent leur enthousiasme quant à la possibilité de pratiquer leur sport favori de manière plus encadrée. «Cette formation est importante car elle permet d'accélérer le processus de réhabilitation de la chasse d'une part, mais il s'agit aussi de prévenir les accidents et de protéger les espèces», déclare Baghdad, un jeune commerçant présent à la formation.Il faut noter que les battues administratives organisées ces dernières années ont permis aux chasseurs de pratiquer leur passion, mais le gros gibier leur manque. «Nous n'avons pas perdu la main, et ce grâce aux battues administratives. Mais la chasse au sanglier n'a rien à voir avec le petit gibier ou le piégeage. C'est tout un monde dont nous avons été privés pour des raisons de sécurité», affirme un autre chasseur, Hichem, le plus jeune de tous.Aujourd'hui, c'est la loi 04-07 du 14 août 2004 qui permet à ce sport d'exister en conférant aux passionnés un cadre légal. Aussi, le plus grand mérite revient à l'association Aux émules de Nemrod qui a su rassembler les chasseurs et sauvegarder cet héritage. Il s'agit de l'association de chasseurs la plus ancienne en Algérie, créée en 1966. En 1992, l'association comptait plus de 1.500 fusils. Ses adhérents, à l'instar des membres de cinq autres associations à Oran, prennent part à la douzaine de battues administratives organisées annuellement.
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Posté Le : 12/12/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Redouane Benchikh
Source : www.elwatan.com