L'Algérie sera représentée par Abdelaziz Belkhadem, ministre d'Etat, aux
travaux du Forum sur la coopération Afrique-Chine qui se tient à partir
d'aujourd'hui à Charm El-Cheikh en Egypte.
Belkhadem s'est rendu hier samedi au Caire pour représenter le président
de la République, M. Abdelaziz Bouteflika. Parmi les points inscrits à l'ordre
du jour de cette réunion figure la préparation du Sommet Afrique-Chine qui se
tiendra en 2010 en Egypte, indique-t-on de source officielle.
«La présence chinoise en Afrique
n'est pas guidée par sa soif de matières premières mais par l'objectif de
renforcer la capacité propre de développement» du continent, a indiqué le
Premier ministre chinois Wen Jiabao dans des propos rapportés hier par les
médias officiels chinois. S'exprimant dans l'avion qui le conduisait en Egypte,
où il doit participer au Forum sur la coopération Chine-Afrique, M. Wen a
souligné que «la coopération énergétique n'est qu'un des domaines» des
relations entre la Chine et l'Afrique. «En aucun cas la Chine vient en Afrique
seulement pour les sources d'énergie», a-t-il dit. Et d'ajouter: «Lorsque la
Chine a aidé à construire le chemin de fer entre la Tanzanie et la Zambie, nous
ne sommes pas venus pour le pétrole. L'objectif de la Chine en aidant l'Afrique
est de renforcer sa capacité propre de développement. Mieux vaut apprendre à
pêcher à quelqu'un plutôt que de lui donner du poisson».
La Chine est accusée par certains
de pratiquer une forme de néocolonialisme en Afrique, où elle a renforcé sa
présence et multiplié les investissements ces dernières années. Visitant
vendredi au Caire un centre de formation de Huawei, équipementier en télécommunication
chinois, Wen Jiabao a appelé les entreprises chinoises présentes en Afrique à
«respecter les lois locales, à gérer honnêtement et correctement et à former de
manière désintéressée les employés locaux».
Selon les statistiques
officielles chinoises, les investissements directs chinois en Afrique ont fait
un bond de 491 millions de dollars en 2003 à 7,8 milliards fin 2008, imposant
Pékin comme un partenaire majeur face aux Occidentaux.
La Chine et ses entreprises
avancent leurs pions en Afrique, à coups de milliards d'investissements dans
les ressources naturelles et les infrastructures. Gigantesque, prévoyant au
moins 7 milliards de dollars d'investissements en cinq ans, le dernier projet
chinois sur le continent a fait sensation: China International Fund a signé un
accord dans le secteur minier avec la Guinée, le 10 octobre. La Chine est
restée impassible face aux critiques, expliquant qu'il s'agissait là
d'investissements «privés», ceux de CIF, une société qui mène à bien de vastes
projets de construction en Angola. Pétrole soudanais, angolais ou nigérian,
bauxite guinéenne, mais aussi cuivre mongol et fer péruvien... La Chine
diversifie géographiquement ses investissements. «Il n'y a pas de plan visant à
soutenir un gouvernement ou des groupes, mais une logique commerciale, des
affaires, avec parfois des conséquences», soulignent des analystes.
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Posté Le : 08/11/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Synthèse: R N
Source : www.lequotidien-oran.com