Algérie

Charité bien ordonnée...



Impossible de s'émouvoir et encore moins de partager la déprime de ceux qui, au lieu de se consacrer à autrui, se sont préoccupés de leurs seuls intérêts. Ceux qui, au lieu de servir, s'en sont mis plein les fouilles. Au cours de leur gestion calamiteuse, ils ont volontairement négligé ce qui n'alimentait pas leur bas de laine. Les prédateurs, qui n'ont pas pensé à l'éventualité que la chance pourrait un jour les abandonner, ont été rattrapés par leurs calculs. Mais puisqu'ils n'avaient pas oublié d'apprendre à pleurer, à jouer les victimes et à réclamer, on les voit à l'?uvre, aujourd'hui, alors qu'ils sont sommés de s'expliquer sur les grosses affaires qu'ils ont montées sur le dos du contribuable. Il avait bien raison, Djamel Ould Abbès, de tellement insister pour nous vendre le prétendu privilège que nous avions d'avoir pour guide un homme tel que Bouteflika. On nous a, aussi, sans le moindre embarras, servi la révélation selon laquelle ce dernier nous avait été envoyé par le ciel pour nous sortir de la panade et conduire le troupeau de la façon exemplaire qui l'animait. Une triste entreprise conçue pour ne réussir qu'à lui, à ses proches et, aussi, à sa cour.Les privilégiés du système ont aimé le croire et avaient toutes les raisons de porter la parole partout où ils flairaient la bonne affaire. Ould Abbès parlait, donc, pour lui et pour ceux qui, comme l'enthousiaste qu'il est, ont vu l'arrivée de l'ex-Président comme une bénédiction. Celui par qui la délinquance, à haut niveau, a fleuri à travers le pays.
Ailleurs, on inculpe quelqu'un pour beaucoup moins. Chez nous, on ne compte plus le nombre de ceux qui ont pris part au dépeçage. Je pense à ces entités qui doivent bien se rire de nous et que notre élite, d'une espèce particulière, accuse, allègrement, de comploter pour déstabiliser le pays.
Tant de mains ennemies que l'on fustige ponctuellement pour faire diversion et détourner ainsi l'attention de ce qui se trame intra-muros contre les Algériens. Et dire que ceux qui ont saigné le pays ne désespèrent pas que des juges, une fois évaluée leur mauvaise fortune, puissent trancher en leur faveur et les libèrent enfin !
M.?B.?


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