Chaque wilaya aura sa radio en 2008

Pense-t-on aux conditions socioprofessionnelles des travailleurs? Une radio locale pour chaque wilaya. Voilà une ambition qui taraude les esprits des responsables du secteur. Jeudi dernier, le ministre de la Communication a rappelé que l’Algérie va consacrer une place importante à la communication radiophonique avec la multiplication de radios de proximité. «Chaque wilaya du pays aura sa radio locale d’ici fin 2008". Cette déclaration a été faite en marge de l’ouverture de la quatrième édition du Concours international de récitation, de psalmodie et d’exégèse du Saint Coran. Pour l’instant, plusieurs projets sont en cours de réalisation, avec la création de huit radios locales d’ici fin 2007, en plus de radios thématiques (après la radio internationale, il y aura la radio économique puis sportive). «Nous voulons renforcer l’information de proximité et nous intéresser de près aux préoccupations du citoyen», a indiqué Abderrachid Boukerzaza.Il y a quelques mois, on annonçait la création de radios locales, à l’orée de l’année 2009, qui viendront s’ajouter aux quatre radios générales, et aux 32 radios locales déjà existantes. Le volume horaire de diffusion augmentera pour passer de 120 à 420 heures par jour pour toutes ces radios. Dix radios locales diffusent 17 heures par jour depuis septembre 2006 et 22 autres 12 heures par jour depuis juillet dernier, selon les responsables de l’ENRS. Il s’agit en fait de faire face à la grande concurrence qui se fait dans ce domaine, notamment avec le voisin de l’Ouest. «A l’ère des nouvelles technologies, nous sommes confrontés à la concurrence», avait dit le directeur général de la radio. Il y a également un plan de formation pour le personnel, mais qui tarde toujours à voir le jour. Pour l’instant, la radio algérienne tente de s’ouvrir sur le monde à travers une coopération accrue avec les radios étrangères. Dans le cadre des auditions consacrées aux ministres, le chef de l’Etat qui recevait mercredi dernier le ministre de la Communication Abderrachid Boukerzaza, devait préciser que la finalité des choix adoptés pour le renouveau de la communication vise à relancer ce secteur pour garantir l’égal accès à l’information aux citoyens à travers le territoire national. Il s’agit aussi pour le pays de se placer sur les plans régional et international en se mettant en capacité d’affronter les grands défis du développement national et de relever ceux de la mondialisation et de la société de l’information et de la communication. Toutefois, aucune nouvelle pour ce qui est de l’amélioration du cadre socioprofessionnel des travailleurs de la radio, estimés à plus de 3.000. Idem pour ce qui est du statut du journaliste ou de la convention collective. Deux dossiers ouverts depuis longtemps, mais qui végètent dans les tiroirs des ministères du Travail et de la Communication. La recherche de la perfection ne commence-t-elle pas par l’amélioration des conditions de travail de ces professionnels ? Quand on sait qu’une partie travaille encore au cachet pendant des années, sans statut ni paie convenable.