Algérie

« Chaque arbre et chaque goutte comptent »



« Chaque arbre et chaque goutte comptent »
Le ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche organise la célébration officielle de cette journée dans la wilaya de Jijel. Cette célébration est, pour la Direction générale des forêts (DGF), une occasion « pour augmenter la prise de conscience sur l'importance de la forêt, symbole de développement durable », souligne le communiqué de la DGF. L'intérêt accordé au patrimoine forestier est dicté par l'importance de cet écosystème. L'approvisionnement des populations en eau potable et l'irrigation des terres dépendent des capacités des forêts à réguler et purifier l'eau « notamment dans le contexte actuel des effets des changements climatiques ». Ainsi, la protection de la forêt équivaut à la protection de la ressource en eau. Toutefois, plusieurs facteurs menacent cette richesse comme les changements de l'utilisation des sols, la dégradation et la perte des habitats naturels ainsi que la pression humaine.Selon l'inventaire forestier national de 2008, la formation forestière algérienne est constituée de 35% de forêts, de 17% de maquis arborés et de 41% de maquis. L'essentiel du patrimoine forestier du nord du pays est constitué de 79,5% de pin d'Alep, de 24% de chêne-liège, de 3% de chêne zeen et de 2,3% de cèdre de l'Atlas. Les régions du sud, précise le communiqué de la DGF, « renferment des formations forestières spécifiques aux régions désertiques comme les savanes à Acacia Radiana, le pistachier de l'Atlas dans les dayas, l'arganier de Tindouf et les forêts galeries à tamarix dans les grands oueds fossiles du Sahara ».Le reboisement pour renouveler le patrimoineFortement exposé à l'érosion et à la désertification, l'espace forestier se renouvelle avec le lancement du plan national de reboisement (PNR). Ainsi, durant de 1962 à 2013, 1.852.748 ha ont été reboisés. Aussi, la DGF mène-t-elle « un programme de réhabilitation des essences endémiques et autochtones tels le chêne vert, le pistachier, l'arganier, l'acacia radiana et le cyprès à travers des approches de restauration écologique et de sylviculture saharienne entrant dans le cadre de la stratégie d'adaptation aux changements climatiques ». Pour les régions du Nord, des priorités sont définies et des reboisements intensifs d'essences nobles comme le chêne liège et le cèdre de l'Atlas sont menés. La DGF, soucieuse de préserver, de réhabiliter et de reconstituer le patrimoine forestier, a mis en place des outils de planification tels que les plans d'aménagement simplifiés, les études d'aménagement forestier, la carte de sensibilité à la désertification, des études d'aménagement des bassins versants, l'étude d'inventaire forestier national, l'étude portant reconstitution de la nappe alfatière, les plans de gestion des aires protégées et zones humides. Un autre plan autour de quatre grands axes stratégique a été également mis en place. Il s'agit principalement de la lutte contre la désertification avec la réhabilitation du barrage vert sur une superficie de 3 millions d'ha, le traitement de 34 bassins versants sur une superficie de 3,5 millions d'ha couvrant 350 communes dans 26 wilayas. L'autre axe concerne la gestion durable à travers l'amélioration de l'état des peuplements forestiers et la conservation des écosystèmes naturels conformément au schéma directeur des espaces naturels et des aires protégées. Le développement de l'écotourisme constitue également le fer de lance de la politique de sensibilisation sur l'importance du patrimoine forestier et de la nécessité, voire l'obligation, de sa préservation.




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