Algérie

Chaque année 7.000 personnes entrent illégalement en Algérie



Selon les statistiques de la Gendarmerie nationale, quelque 7000 étrangers séjournent de façon irrégulière, par année, en Algérie. De 1999 à 2003, ce sont près de 29 000 étrangers qui sont entrés illégalement en Algérie. 40 % d'entre eux souhaitent s'installer et vivre en Algérie, 40 % sont en situation de transit vers les pays européens et les 20 % restants sont indécis.  Lors d'un débat sur les flux migratoires et leur impact économique animé au Forum du journal El-Moudjahid, plusieurs aspects de ce dossier ont été abordés grâce à la participation de nombreux experts et de représentants de ministères.  En ce qui concerne les séjours réguliers, Bachir Benbouzid, cadre du ministère du Travail a indiqué que l'Algérie a enregistré en 2006, entre 30 000 et 32 000 étrangers en situation régulière, contre 18 000 en 2005. Des statistiques puisées dans l'Agence nationale de l'emploi.  Le nombre d'étrangers établis sur le sol algérien a connu une augmentation significative les huit dernières années. De 543 en 1999, on est passé à 1100 en 2001, à plus de 5000 en 2002, près de 7 000 en 2004, 10 500 en 2003. En 2004 la tendance a décru pour chuter à 6 900.  Ces informations précisent que 67 % de cette population migrée se sont fixés principalement dans quatre wilayas : Alger, Ouargla, Oran et Adrar. Pour ce qui est de la répartition par branches d'activités, ils sont 51 % à exercer dans le BTP, 47 % dans l'industrie en général. Sur le plan de la qualification ils sont 23 % de cadres supérieurs, 21,7 % de cadres et techniciens supérieurs et 25,5 % de cadre hautement qualifiés.  Quant aux pays de provenance, ces étrangers sont issus de plus de 105 nationalités, selon les statistiques 2005, soit 45 % de Chinois, 11 % d'Egyptiens, 3,5 % d'Italiens, 3 % d'Américains, ainsi que de Français et de Philippins, 2 % de Canadiens.  Le représentant du ministère du Travail, indiquera, d'autre part, que la présence des étrangers en Algérie est gérée par l'ordonnance de 1966, ainsi que par le décret présidentiel de 2003, qui a introduit 12 visas, de travail, de transit, de tourisme, d'études et autres. « Le code du travail protège le travailleur étranger et lui procure tous ses droits fondamentaux, au même titre que l'Algérien », souligne-t-il.  Malek Seraï, consultant international et directeur de l'Algerian international council, soulignera que les flux migratoires de l'Asie vers les USA et l'Europe sont plus importants que ceux de l'Afrique vers l'Europe.  200 millions d'humains sont en migration dans le monde générant 205 milliards de dollars. En matière d'apport aux économies des pays d'origine, les Algériens ont la plus faible contribution par rapport aux Egyptiens, aux Soudanais et autres.  Un intervenant indiquera, d'autre part, qu'il a été enregistré 192 millions de migrants (dont 48,6 % de femmes) en 2005, soit 2,9 % de la population mondiale. 75 % des émigrants s'orientent vers 12 pays, dont l'Allemagne, les USA, la Russie. En 1965, ils étaient 75 millions. L'on s'attend, en 2050 à 250 millions d'individus qui vont immigrer pour des causes liées aux changements climatiques, pour une population globale estimée à 9 milliards de personnes. En ce qui concerne les besoins en main-d'oeuvre des pays riches, en raison du vieillissement de la population, l'Europe à titre d'exemple a besoin de pas moins de 5 millions d'émigrants dans les prochaines années.


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