Algérie - A la une

Chaou en clôture au TNA



Lumière sur la nouvelle scène de la chanson chaâbi, évènement organisé par l'Aarc (Agence algérienne pour le rayonnement culturel), dédié aux chanteurs confirmés du genre en phase d'asseoir leur notoriété, a pris fin dimanche à Alger, avec une prestation du grand Abdelkader Chaou, présent en invité, devant un public ravi, mais peu nombreux. Loin d'une programmation à guichets fermés, l'évènement initié par l'Aarc, soumis au paiement de la somme de 500 DA par personne, n'aura pas eu l'impact attendu par les organisateurs, en raison, selon des observateurs, de la concurrence de fait, créée par la programmation d'une animation simultanée, dans le même registre musical, offerte à titre gracieux celle-là, sur la place publique Mohamed-Touri (face au TNA). Le théâtre national Mahieddine-Bachtarzi (TNA) aura ouvert son espace, du 17 au 19 mai, à une dizaine de professionnels du chaâbi, venus de différentes villes d'Algérie et dont le "talent mérite d'être mis en valeur", selon le directeur de l'Aarc, Abdelkader Bendamache. La voix limpide du grand cheikh Abdelkader Chaou, intervenant pour clore en beauté les trois soirées de cette nouvelle scène, a ravi l'assistance, interprétant dans les modes moual, mezmoum, ghrib et sika Houm fil'khilaâ (inqilab), M'rahba beslamek, Ya khayrou el-amani et la célèbre pièce El-Kesba wana wlid'ha, issue de son dernier album qui, selon l'artiste, appelle le prochain, dont la sortie est imminente. "Il s'agit de chanteurs aux talents confirmés, plus connus à l'échelle locale qu'au niveau national, d'où l'intérêt d'une telle initiative qui leur permettra sûrement d'être visibles davantage et d'enrichir leurs parcours artistiques respectifs", a estimé Abdelkader Chaou. Sous la baguette et le regard bienveillant du maestro Djamel Taâlbi, l'orchestre de la nouvelle scène chaâbi de l'Aarc et ses 12 instrumentistes, dont l'unique femme, Saliha Ould Moussa à l'oud (luth), a soutenu, avec beaucoup de professionnalisme et de métier, les artistes qui se sont généreusement investis pour livrer des prestations pleines. Pour son troisième et dernier soir, la nouvelle scène de la chanson chaâbi a d'abord accueilli Sabah Andalousia d'Alger, chanteuse à la voix suave et au timbre typiquement andalou, qui a rendu dans le mode mineur du ghrib, Asbar ya qalbi, Khatri bel'djfa t'âddeb, yat'Taleb et Ya ch'ââe el-qemra. Le jeune Fayçal Boukhtache de Tiaret a ensuite interprété dans les modes moual, raml el-maya soudanais et sehli, Fi djiwar el-mahi, une de ses compositions, sur un texte d'Ahmed Bouziane et âlik essalem bi koul el-maâni. Rachid Guetafa de Mostaganem a quant à lui séduit l'assistance avec Zahra ya ghayet ez'zhor, déclinée dans les modes zidène, raml el-maya, sehli et sika, avant de céder la place à H'sinou Fadli de Béjaïa, qui a brillamment chanté en kabyle les titres Fellak tazalith dhes'slam et Adh' chekragh ifennanen. En milieu de soirée, un hommage a été rendu au parcours artistique du cheikh Hassen Saïd (1931-2013), à travers la projection d'un documentaire d'une quinzaine de minutes, écrit et réalisé par Abdelkader Bendamache, ainsi qu'une lecture poétique d'El youm rah, El-hogra et Adjini B'lahnana, trois textes du melhoun, écrits et déclamés par le célèbre parolier Kamel Cherchar. Malgré une présence faible du public au TNA, la magie de la musique populaire chaâbi aura opéré grâce au professionnalisme des artistes qui en ont décidé autrement, réussissant à créer, chaque soir, des atmosphères conviviales et une ambiance festive.APS


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