Des contestations à la pelle
L'équipe kényane, composée de 60 athlètes, a dû camper pendant près de deux jours à l'aéroport de Lagos, ne trouvant pas de vol pour Asaba ou ayant des problèmes de visas pour entrer dans le pays.
Athlètes bloqués dans les aéroports, problèmes de visas, infrastructures inadaptées: le plus grand chaos règne dans l'organisation des Championnats africains d'athlétisme, qui s'achèvent aujourd'hui à Asaba, dans le sud-est du Nigeria, scandalisant la Toile et les équipes participantes. Des photos de dizaines d'athlètes africains dormant sur leurs bagages dans les aéroports d'Abuja ou de Lagos, tantôt parce qu'ils n'arrivaient pas à obtenir leur visa, tantôt parce qu'il n'y avait pas assez d'avions pour rallier Asaba ont fait le tour des réseaux sociaux depuis quelques jours. «Le Nigeria a obtenu le feu vert pour accueillir le championnat (...) Mais après un an, nous avions bien failli le perdre», a expliqué en conférence de presse Solomon Ogba, président du comité local d'organisation (LOC), affirmant qu'aucun autre Etat ne voulait prendre la responsabilité d'organiser ces Jeux continentaux. «Le gouverneur - de l'Etat du Delta - a gracieusement accepté de le faire», a poursuivi Ogba, qui a demandé pardon pour les nombreux problèmes auxquels doivent faire face les athlètes... avant qu'un immense réservoir d'eau aux abords du stade s'effondre et écrase les voitures garées en dessous, ne faisant miraculeusement aucune victime. Certaines épreuves ont dû être décalées, le temps que toutes les délégations arrivent sur site. L'équipe kenyane, composée de 60 athlètes, a dû camper pendant près de deux jours à l'aéroport de Lagos, ne trouvant pas de vol pour Asaba ou ayant des problèmes de visa pour entrer dans le pays. Ils sont finalement arrivés mercredi, alors que les championnats avaient déjà officiellement commencé. 400 participants de
14 pays ont dû être également hébergés dans des hôtels de la capitale économique du Nigeria, en attendant de trouver une solution de transport. «Les vols connectant Lagos à Asaba sont de la responsabilité de la Confédération africaine d'athlétisme (CAA) et des organisateurs nigérians, qui nous ont assuré que tout était prêt», a dénoncé la Fédération kenyane dans un communiqué acerbe. «Comment Asaba a-t-il pu obtenir les droits d'organiser un événement de cette importance sans même avoir pensé à organiser des connexions aériennes' Cela dépasse notre entendement, et nous allons demander des explications au CAA», menace le Kenya, pays particulièrement important dans ce sport. «Selon nos informations, les organisateurs du LOC ont donné l'exclusivité des transports aériens à une seule compagnie du nom de Overland Airways, bien qu'il y ait beaucoup de compagnies opérant depuis l'aéroport de Lagos», peut-on lire dans un communiqué. Le secrétaire général de la fédération d'athlétisme tanzanien, Wilhelm Gidabuday, avait de son côté annoncé que l'Equipe nationale se retirait des jeux.
«Les organisateurs (...) nous ont envoyé la lettre d'invitation trop tard et ne nous ont pas assuré que l'équipe pourrait obtenir des visas à son arrivée». Ces championnats doivent permettre aux sportifs africains de se qualifier pour la Coupe intercontinentale d'athlétisme prévue en République tchèque début septembre.
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Posté Le : 05/08/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : L'Expression
Source : www.lexpressiondz.com