Au-delà de son intérêt purement fonctionnel, en tant que moyen de transport
à la fois moderne et efficace, le projet du futur tramway d'Oran recèle un
autre avantage et non des moindres, celui d'offrir à terme aux pouvoirs publics
un état des lieux détaillé, mais surtout fiable, de l'ensemble des réseaux
divers situés au dessous de son tracé. C'est ce qu'a déclaré en substance une
source proche du maître de l'ouvrage activant au niveau du chantier du projet.
Pour ce responsable, «parmi les avantages clés de ce projet, c'est qu'il va
permettre, indirectement, de collecter une base de données des réseaux
actualisée de toute la plate-forme. La centralisation de ces données, qui
représente une valeur inestimable pour la wilaya, est actuellement en cours en
vue d'être mise à la disposition des pouvoirs publics.»
A ce propos, il importe de rappeler que si le projet avait trouvé
certaines difficultés, notamment dans sa phase déviation des réseaux, c'est
justement à cause du caractère obsolète des plans souterrains mis à la
disposition du groupement espagnol Tramnour par les
concessionnaires de réseaux. Ces plans qui ne reflètent pas toujours un état
des lieux réel du réseau pourraient également expliquer les incidents à
répétition - conduites d'eau ou de gaz endommagées - dont font l'objet
régulièrement les réseaux lors des opérations de terrassement. Des incidents
dont le plus récent remonte à pas plus tard que jeudi dernier, lorsque pas
moins de 700 foyers à la rue de Mostaganem, cité Mouloud Feraoun et Haï Yaghmoracen (ex-St Pierre) ont été privés du gaz de ville
suite à l'endommagement accidentel d'une conduite de gaz provoqué par les
engins de travaux publics au niveau du chantier de la rue de Mostaganem. Comme
au boulevard Maâta, qui a connu un incident similaire
l'année dernière, le site de la rue de Mostaganem présente la particularité de
posséder un réseau souterrain assez vétuste, ce qui fait que toute intervention
devient un exercice délicat.
Le tramway d'Oran prévoyait à l'origine une seule ligne bidirectionnelle
de 17,7 km,
estimée à quelque 355 millions d'euros, séparant Sidi Maârouf
(est de la ville) de l'université Es-Sénia (sud).
Entre ces deux terminus, le tramway desservira successivement Haï Sabbah, l'USTO, le carrefour des
Trois Cliniques, le Palais de justice, Dar El-Beïda, le quartier Plateau St-Michel,
la place du 1er Novembre, M'dina J'dida, Boulanger pour, enfin, prendre la direction d'Es-Sénia. Mais, depuis le lancement des travaux en 2008, ce
projet n'a cessé d'évoluer avec pas moins de trois extensions programmées.
Ainsi, les deux premières extensions concerneront une ligne qui ira de
l'université d'Es-Sénia vers l'aéroport international
d'Oran, soit 4,5 km,
alors que la seconde extension de 16
km est prévue à l'est et ira de la commune de Bir El-Djir vers le nouveau pôle
universitaire de Belgaïd et la troisième vers Haï Benarba, soit une distance globale de 48 km.
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Posté Le : 18/09/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Houari Barti
Source : www.lequotidien-oran.com