Chantier du GNL 3 : Nouvelle contestation des travailleurs algériens

La tension est montée d'un cran, hier, au chantier de la société italienne Bentini, sous-traitante de SAIPEM, pour la réalisation du complexe GNL 3 dans la zone industrielle de Béthioua, après que plusieurs catégories de travailleurs algériens eurent décidé de rejoindre leurs collègues soudeurs et tuyauteurs dans leur mouvement de contestation. Selon des travailleurs qui nous ont contactés hier, le chantier en question a été presque totalement paralysé hier après que des géomètres et autres techniciens algériens de différentes disciplines eurent observé un arrêt de travail en solidarité avec leurs collègues soudeurs et tuyauteurs. Le mouvement de contestation est né, rappelle-t-on, suite au licenciement, qualifié par les travailleurs «d'injustifié», de soudeurs et de tuyauteurs algériens et leur remplacement par des travailleurs d'une autre société sous-traitante syrienne. De récentes rumeurs annonçant le licenciement de la totalité des soudeurs et tuyauteurs algériens et leur remplacement par des techniciens syriens ont accentué le climat de tension qui règne depuis plusieurs jours au sein du chantier de GNL 3. Avant-hier, par exemple, les soudeurs et tuyauteurs syriens ont carrément été empêchés de rejoindre leurs postes de travail par les contestataires algériens. Un climat qui fait craindre le pire, selon certains travailleurs, à moins, disent-ils, que les responsables en charge du projet ne clarifient et sans détours leur position vis-à-vis des travailleurs algériens. Pour ce faire, ajoutent-ils, «la direction de l'entreprise italienne est aujourd'hui tenue de donner des garanties à l'ensemble des travailleurs algériens, en prenant à témoin les autorités locales et l'opinion publique».