Algérie

Chanson kabyle



Chanson kabyle
En mode nostalgie. Telle a été l'ambiance qui a empreint l'hommage qui a été rendu par la direction de la culture de Tizi-Ouzou, au chanteur Rabah Ouferhat. Une atmosphère faite de rémanences et d'évocation de souvenirs et de moments partagés que les invités, chanteurs, amis ou compagnons de route de l'artiste sont venus dire par le témoignage ou l'interprétation de chansons puisées de son répertoire.Le tout, en présence d'un nombreux public. Outre les membres de sa famille, il y avait aussi, dans la salle, Ouazib Mohand Ameziane, Taleb Tahar, Mohamed Chamoun, Ali Meziane, Belaïd du groupe Tagrawla, Makhloufi et bien d'autres noms de la chanson kabyle qui ont tous tenu à dire leur estime à l'homme et à l'artiste. Le directeur de la culture soulignera l'investissement militant du chanteur dans le syndicat des artistes, reconnaissant en lui «un pionnier de la lutte pour la reconnaissance du statut de l'artiste». Exprimant sa joie et son émotion d'être honoré, R. Ouferhat aura ces mots : «C'est un jour qui symbolise une deuxième naissance pour moi. Je continuerai à m'investir dans la promotion de la chanson kabyle et de la culture en général», dira l'interprète de A Thalla iloughan (Ô fontaine, pourquoi ton eau a perdu de sa clarté ') que dit en substance cette chanson inoubliable et emblématique de la carrière de l'artiste.Véritable étendard de tous les amoureux, A Thalla iloughan est une complainte amoureuse sur une mélodie chargée de mélancolie et de sensualité ; elle métaphorise une certaine époque, celle d'un romantisme de jeunesse qui fleurait bon l'insouciance et les folles espérances, celle où les jeunes «ont la folie en tête et le soleil au cœur», pour reprendre une célèbre chanson glorifiant l'amour.Une époque restituée par les chanteurs venus témoigner leur amitié et qui ont égrené les belles romances et les ballades où Rabah Ouferhat scande l'ivresse de l'amour fou, les blessures de la séparation, des idylles impossibles.L'émigration, l'identité, l'amour de la patrie font partie du corpus des textes chantés tout au long de sa carrière constituée d'une vingtaine d'albums. Rabah Ouferhat (de son vrai nom, Ferhat Rabah) est né le 12 mars 1952.Il s'initiera très jeune à la musique au sein des structures de la JFLN de Larbaâ Nath Irathène, ville où il a pu approcher des chanteurs et des musiciens du cru, auprès de qui il apprendra beaucoup et qui lui permettront de s'immerger dans l'univers artistique et de la chanson. Thalla Illughan avec laquelle il participe à l'émission radio crochet de la Radio nationale Chaîne II animée par le défunt Cherif Kheddam est la chanson qui le révélera au public.C'était en 1972. Jusqu'en 1975, ce sont six 45 tours et un disque 33 tours qui seront enregistrés par Ouferhat, chez les éditions Atlas (Alger).




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