«La récente sanction de plus de 1 (UN) milliard de dinars prononcée à l'encontre des trois opérateurs de téléphonie mobile était due au non-respect de leur obligation contractuelle en matière de qualité de service, et ce, après une opération de contrôle massive étendue sur l'ensemble du territoire national durant la période allant de 2022 à 2024», a indiqué, hier mardi, Mohamed El Hadi Hannachi, président de l'Autorité de régulation de la poste et des communications électroniques (ARCE).
Intervenant sur les ondes de la Radio nationale, le président de l'ARCE, a expliqué que « ces sanctions ne sont pas une finalité» pour l'Autorité, ajoutant que « cette opération vise à assurer une meilleure qualité de service, à travers le respect des obligations contractuelles». Estimant qu'il s'agit-là «de l'engagement de l'Etat à protéger le droit des consommateurs, en mettant fin à certaines défaillances, d'une part, et d'un défi pour ces opérateurs d'améliorer leurs prestations de service», Mohamed El Hadi Hannachi, a également indiqué «qu'il n'y a pas eu de sanctions sur la 2G, mais sur la 3G et la 4G sur la base des indicateurs de performances établis dans le cahier des charges». « Ces sanctions ne sont pas une finalité pour l'ARCE : l'objectif est d'amener les trois opérateurs à être au rendez-vous, en termes de respect des engagements vis-à-vis de leurs clients», précisant qu'« il y a un suivi rigoureux et il a été déjà fait». «Quand un manquement est constaté, un délai de 30 jours est accordé aux opérateurs pour se conformer au cahier des charges. Cela étant dit, la loi prévoit des cas de récidive, et les campagnes de contrôle concernent notamment les milieux urbains, le réseau autoroutier, une opération que nous répétons chaque année», a-t-il souligné.
La portabilité, une guerre de la qualité de service
Concernant la portabilité téléphonique (Ndlr : possibilité de changer d'opérateurs sans changer de numéro de téléphone), le président de l'ARCE a expliqué que « toutes les étapes ont été franchies et les opérateurs se sont constitués en groupements et la plateforme a été mise en place. Il ne reste que certains détails pour que l'opération soit menée à terme», a-t-il assuré. «Ce sera, peut-être dans quelques mois», a-t-il précisé, ajoutant que « la portabilité téléphonique donne un effet de mode au début, comme c'était le cas en Europe où elle a connu une courbe ascendante». C'est une «opération importante dans la mesure où elle incite les opérateurs à améliorer la qualité de service pour ne pas perdre leurs clients au profit de la concurrence», a-t-il détaillé. «Selon des statistiques, il faudra 18 mois pour un opérateur pour qu'il puisse récupérer un client perdu et cela coûte de l'argent en matière de publicité. Du coup, la portabilité se veut une guerre de la qualité de service», a-t-il estimé. Abordant le projet sur l'itinérance sur les numéros d'urgence, l'invité de la Radio a annoncé le lancement, dans quelques jours, de la portabilité sur le numéro d'urgence en Algérie. «Désormais, un client pourra émettre un appel d'urgence à partir de n'importe quel lieu qui n'est pas couvert par son opérateur, grâce à la portabilité, l'appel du client sera pris en charge par un autre opérateur présent sur place», a-t-il expliqué.
L'acquisition des équipements sensibles assouplie
Au sujet de la liste des équipements sensibles définis par l'arrêté interministériel du 13 octobre 2024, publié sur le Journal Officiel, l'intervenant a affirmé que « cette liste vient expurger les équipements qui ne font plus partie des équipements sensibles. Il s'agit d'un assouplissement quant à leur acquisition et leur exploitation, y compris au bénéfice de l'ARCE, et qui va sensiblement alléger la demande des opérateurs, car les technologies évoluent très rapidement», a-t-il indiqué. Du reste, le président de l'ARCE a révélé qu'un vaste programme a été lancé pour couvrir 1.400 localités, classées ‘zones d'ombre' et qui ne dépassent pas 2.000 habitants, pour améliorer la qualité de service.
«Ce projet, réparti entre deux opérateurs, s'étale sur 1.093 jours, soit 3 ans», assurant que «l'opération se déroule convenablement». Enfin, l'intervenant a affirmé que « l'ARCE a un rôle majeur à jouer dans le contrôle parental. «C'est un cadre général prévu par la loi 18-04, car il s'agit de la protection des enfants avant tout», précisant que «la substance de cette protection est incluse dans le cahier des charges des opérateurs de la téléphonie mobile», a-t-il conclu.
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Posté par : presse-algerie
Ecrit par : El-Houari Dilmi
Source : www.lequotidien-oran.com