Algérie

Changements climatiques



Les ministres africains de l’Environnement qui se sont réunis les 19 et 20 novembre à l’hôtel El-Aurassi à Alger, en vue de l’élaboration et la promotion d’une position africaine commune sur les changements climatiques pour l’après 2012, ont clôturé leurs travaux dans l’après-midi du jeudi avec l’adoption à l’unanimité de la déclaration d’Alger.
Une déclaration par laquelle les ministres africains ont réitéré leurs engagements pris en commun, et surtout la nécessité d’une application effective du plan d’action de l’initiative environnement du NEPAD, et appellent par la même occasion à une mise en œuvre concrète du plan d’action de Bali. Dans ce contexte, Chérif Rahmani, ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et du Tourisme a insisté sur la nécessité d’un partenariat permanent entre les pays développés et africains pour faire face aux effets des changements climatiques. «L’essentiel aujourd’hui est de prendre des décisions pour l’après 2012, 2020 et 2050. C’est la période charnière, critique et celle de décision. En ce qui concerne la position africaine, nous avons une vision partagée, une vision qui doit fixer un objectif ou un plafond au-delà duquel les pays développés ne doivent pas aller. L’Afrique ne pollue qu’à hauteur de 3%, alors aux pollueurs d’assurer l’opération d’atténuation. L’Afrique demande aujourd’hui à partir d’Alger une adaptation. Nous devons modifier nos économies pour pouvoir intérioriser les process moins toxiques pour la planète.» dira t-il. Les travaux du jeudi étaient en concertation avec les représentants de l’UE qui ont exprimé à tour de rôle leur satisfaction par rapport à l’engagement de mettre en œuvre tous les instruments régionaux et internationaux relatifs à la lutte contre les changements climatiques, à la préservation et la conservation des écosystèmes en Afrique. Jean Louis Borloo, ministre d’Etat français, ministre de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire, et représentant de l’UE, a rassuré, de son côté, les pays africains inquiets de leur avenir qu’il est prévu une solidarité internationale afin d’atténuer les émissions de gaz à effet de serre. «L’Europe a une transition à faire, l’Afrique a un développement à faire... Je vous rassure, on le fera ensemble en application à une volonté d’établissement d’une alliance intercontinentale.» Les 41 ministres africains et de représentants d’organisations et institutions internationales et régionales ont appelé unanimement «les pays développés à respecter leurs engagements contenus dans la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques et le Protocole de Kyoto, et à poursuivre la concrétisation de leurs engagements en matière d’aide au développement et de transfert de technologie en y consacrant les moyens financiers nécessaires en soulignant que la crise financière actuelle ne devant en aucun cas limiter leur action dans le domaine». Ils ont demandé, entre autres, à la conférence des parties, la prise en compte des préoccupations africaines en matière d’atténuation «par la facilitation de l’éligibilité des activités d’atténuation relatives à la lutte contre la déforestation et la dégradation des forêts dans les futurs mécanismes d’incitation positive de réduction des émissions REDD». En matière de financement, l’Afrique a plaidé pour l’accroissement du niveau des financements, en particulier à travers le Fonds pour l’environnement mondial (FEM). Les responsables africains de l’environnement ont enfin décidé la constitution d’un partenariat continental et intercontinental sur le climat entre l’Afrique et les autres régions du monde afin de promouvoir les actions solides en matière d’adaptation et de réduction de vulnérabilité. Ils ont décidé aussi la mise en place d’une Task Force ministérielle, soutenue et encouragée par l’UE, sur les chnagements climatiques comme support politique aux négociateurs africains aux rendez-vous importants notamment celui de Copenhague 2009 et à l’adoption d’un plan triennal, dans lequel l’UE prendra part, selon J.-L.Borloo. Ce plan triennal contiendra des projets opérationnels bénéfiques pour l’Afrique et va l’aider à développer ses énergies renouvelables et à lutter contre la dégradation des terres. Hidayette Bersali


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