Changements à la tête de l'armée, de la police et de la gendarmerie

Le président malien Amadou Toumani Touré a nommé de nouveaux dirigeants à la tête de l'armée, de la police et de la gendarmerie, dans un contexte de recrudescence des tensions dans le nord du Mali, a-t-on appris, hier, de source officielle.
Le colonel Gabriel Poudiougou devient chef d'état-major général de l'armée malienne en remplacement du général Seydou Traoré, a annoncé jeudi soir la présidence.
Il occupait auparavant les fonctions de chef d'état-major de l'armée de terre. Selon les observateurs, ce diplômé de l'École de guerre de Paris aura pour mission de faire montre d'une plus grande fermeté envers la rébellion touareg, dans le nord du Mali, théâtre depuis plusieurs mois d'affrontements répétés entre l'armée et des groupes rebelles touareg. “À côté de la volonté de l'État malien de résoudre pacifiquement le problème du nord, c'est clair qu'on verra une armée plus offensive sur le terrain, une armée décidée à défendre l'intégrité territoriale du pays”, analyse un diplomate à Bamako.
L'armée de terre est désormais dirigée par le colonel Mamadou Amadou Diallo qui était gouverneur de la région de Kayes (ouest), selon la présidence.
L'armée de l'air a également un nouveau patron, le colonel Mamadou Togolo, quittant le poste de gouverneur de la région de Tombouctou (nord). Le chef de l'État malien, Amadou Toumani Touré, a procédé à des changements à la tête d'autres services de sécurité. Le contrôleur général de la police, Niamey Kéita, a ainsi été nommé directeur général de la Police nationale et la Gendarmerie nationale a un nouveau directeur général, le colonel Tiefing Konaté. Le colonel Hamidou Sissoko, proche d'Amadou Toumani Touré, a été nommé chef d'état-major particulier du président de la République.
Aucune explication n'a été donnée à ces nominations qui surviennent alors que les populations maliennes demandent, selon la presse locale, “plus de sécurité”.