Algérie

Changement, projections, poudre aux yeux ou kermesse des coachs '



Changement, projections, poudre aux yeux ou kermesse des coachs '
Pourvu que le choix soit porteur, nous l'espérons et souhaitons vivement pour le club. Ce n'est pas fini». «La valse des entraîneurs continue en Algérie», titre un quotidien étranger et de mettre en gras Ighil quitte la JSK.
«Meziane Ighil, champion d'Algérie avec l'ASO Chlef en 2010-2011 aurait décidé de céder sa place avant de revenir sur sa décision au grand bonheur des supporters. Il entretiendrait des relations compliquées avec Mohamed Hannachi, le président du club kabyle, qui aurait reçu une offre lucrative en provenance du Golfe Persique.» Ouf ! Tout est rentré dans le carré des dix huit et la rencontre peut reprendre son cours. Le NAHD lui aussi' Interrogé, un ancien joueur international nous dira tout simplement, «comment voulez-vous qu'un club se stabilise ' Nous vivons des scénarios à la Hitchcock». Voici quelques avis d'entraîneurs : «Le problème, c'est qu'au bout de trois résultats jugés mauvais, tu peux dégager, alors qu'il peut s'agir de trois matchs nuls ou de courtes victoires contre des mal classés», se lamente Pierre Lechantre, remercié au mois de décembre 2010 par Sfax, après l'avoir été en avril de la même année par le Stade africain et par le MAS Fès (Maroc) en janvier 2008. Pour l'ancien sélectionneur du Cameroun et du Mali, «d'abord, il y a une pression énorme des fans, qui ont quasiment tous les droits. Le public a aussi ses joueurs préférés ' des intouchables ' et si un entraîneur décide de se passer de l'un entre eux pour des raisons techniques, il va être contesté. Enfin, les présidents sont souvent supporters avant même d'être des dirigeants, et cela ne favorise guère une politique à long terme», analyse-t-il. Fin connaisseur du bouillonnant bain maghrébin, François Bracci ne contredit pas son confrère français. «Que l'entraîneur soit local ou étranger, cela ne change rien. Moi, on m'a viré au bout de trois matchs du Club africain de Tunis. Il y a peut-être plus d'exigences par rapport à un étranger qui est payé plus cher», avance cependant le Corse. Bracci a également dirigé Constantine et le MC Alger (avec qui il a remporté la Coupe d'Algérie en 2006 et le championnat national en 2010) ainsi que Khourigba, le FUS Rabat et El Jadida (Maroc). Plus sévère encore dans son analyse, l'ancien international français s'est interrogé ouvertement sur le rôle d'une certaine presse, capable, selon lui, de «matraquer» un entraîneur pour favoriser son licenciement. «Au Club africain, j'ai vite compris qu'Adel Sellimi voulait être à ma place», lâche-t-il. Riadh Bennour, président de la section football de l'Espérance de Tunis, «la pression sur les entraîneurs est importante et puisqu'on ne peut pas changer toute une équipe, c'est le coach qui est en première ligne si les objectifs ne sont pas atteints», explique-t-il. Tout en plaidant pour le «fameux choc psychologique» que peut provoquer l'arrivée d'un nouveau technicien. Pour Pierre Lechantre : «Les équipes d'Afrique noire prennent le dessus. Comment voulez-vous développer un vrai projet technique avec une équipe, si trois entraîneurs se succèdent dans la même saison '», s'interroge-t-il. Et de conclure, «se séparer d'un coach au bout de trois matchs, cela n'a pas de sens. L'obligation de résultat est une chose. Mais je prône la patience. D'autant qu'en Afrique du Nord, il y a de bons joueurs et une vraie ferveur autour du football'» L'arbitre sifflera-t-il un jour la fin de la valse des entraîneurs '


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