Le gouvernement diminué de moitié est en stand-by et attend le moment de la décision du président Bouteflika pour un lifting ou son remaniement.
La canicule perdure et fait perdurer avec elle la somnolence politique qui a frappé le pays depuis les législatives du 10 mai. Passé le Ramadhan, c'est la rentrée qui pointe du nez. Rentrée scolaire, rentrée sociale sur fond d'un pouvoir d'achat largement laminé.
Sur le front politique, la seconde fournée de partis politiques vient d'être agréée pour garnir un champ en léthargie et surtout en prévision des locales du 29 novembre prochain.
Tout a donc été reporté pour l'après-Ramadhan alors que la maison commençait à prendre feu de partout. Ce n'est pas encore l'incendie, mais les syndicats autonomes ne risquent pas de chômer, compte tenu de leur promesse de mettre sur la table de nouveaux dossiers. La rentrée sociale risque ainsi d'être aussi chaude que le Ramadhan de cette année. Pour le reste, les Algériens attendent un geste, un acte, une décision ou une mesure qui puisse casser la monotonie de l'attente qui dure depuis le mois de mai.
Le gouvernement, diminué de moitié, est en stand-by et attend le moment de la décision du président Bouteflika pour un lifting ou son remaniement. Cela interviendra probablement avec cette rentrée. Mais personne ne sait de quoi il en sera exactement.
La rumeur a fait le reste depuis procédant à des changements cycliques de l'Exécutif dans un aléatoire jeu de probabilités. Sinon, la nouvelle Assemblée, qui a pris congé avant d'avoir même pu s'habituer aux travées, aura la lourde tâche d'assumer, par son adoption, la nouvelle Constitution promise par le président Bouteflika qui en sera à sa seconde en moins de trois mandats, lui qui a, dès son élection en 1999, dénoncé ces présidents dont chacun s'est doté de sa propre Constitution. Lourde mission s'il en est pour une Assemblée contestée dans sa légitimité y compris pour les partis engagés dans son élection. Et c'est sur ce fond de marasme social que doivent se tenir aussi les élections locales qui vont drainer une multitude de listes ; tous les partis semblent d'ores et déjà s'inscrire dans la logique de participation, tous les nouveau-nés bien entendu veulent marquer leur présence par le marquage de l'événement. C'est ce qui a fait bouger certains partis dont les responsables ont sillonné quelques villes du pays pour convaincre le citoyen de l'importance de cette échéance. C'est la seule marque d'ailleurs d'activité politique depuis les législatives si l'on excepte les guéguerres, querelles et dissidences, mouvements de redressement qui ont occupé la scène et font office de dynamique et d'animation politique. Les élections locales seront cependant utiles pour les partis, les nouveaux pour contracter des 'alliances" et les anciens pour se renforcer au niveau du Conseil de la nation appelé à se renouveler en partie. Pour cette rentrée aussi, un regard sur le reliquat, tous ces textes 'secondaires" de la réforme politique du Président non encore adoptés faute de temps et en raison des 'vacances prolongées" de l'Exécutif et de l'Assemblée. Il est entre autres questions de la présentation du texte de loi sur l'audiovisuel, de la mise en place des instances de régulation de l'information. Des textes qui vont consacrer l'ouverture démocratique notamment à travers l'ouverture du champ audiovisuel à l'investissement privé. Cela ne devrait pas encore attendre malgré cette impression de somnolence qui frappe tout le pays déjà assommé par la canicule.
D B.
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Posté Le : 22/08/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Djilali BENYOUB
Source : www.liberte-algerie.com