Algérie

Changement dans le fond et dans la forme


Comme annoncé par le secrétaire général du syndicat de l'entreprise Complexe Sider El Hadjar (ECSH) lors de la conférence de presse, qu'il a animée à l'occasion de l'augmentation des salaires à 4 500 DA/mois pour les 5 000 travailleurs, l'opération changement des cadres gestionnaires de l'entreprise a été mise à exécution.Des changements sont, en effet, intervenus ce dernier jeudi. Dans le fond et dans la forme, ils ont ciblé les principaux animateurs de l'entreprise pour, révèlent nos sources, alléger les difficultés de gestion. Les dernières décisions prises par le ministre de l'Industrie et des Mines (MIM) ont fait sauter les derniers verrous, qui constituaient des freins aux activités du complexe. Ces derniers ont été pointés du doigt pour avoir été à l'origine de la perte de temps et d'argent générée à la suite des nouvelles décisions qu'ils avaient prises. Il faut dire que depuis le redémarrage du Haut Fourneau et malgré le taux de production, l'ECSH est devenu la préférence de tous ceux qui sont déçus par ses activités.
Une situation qui, selon eux, a affaibli les capacités de production des unités. Celles-ci ne sont toujours pas de nature à aider ces dernières à prospérer. D'où la décision du ministère de mettre en application des thérapies idoines. Elles peuvent permettre au poumon de l'économie nationale de se relever avec l'augmentation des salaires et le changement dans la composition du conseil d'administration de l'ECSH. Dorénavant, ChemsEddine Maâtallah en assurera la présidence avec à ses côtés 3 cadres représentants le ministère de tutelle, 3 autres en provenance de la direction générale du complexe et un cadre du groupe Imital. L'objectif assigné à ces changements entre dans la réussite de la deuxième phase du programme d'investissement.
D'un montant de 26 milliards DA, il a été consenti par l'Etat pour moderniser et relancer les activités industrielles la veille de la nomination de Lakhdar Aouchich au poste de PDG du groupe Imital. Celui-ci a justement pour mission d'augmenter la production nationale en produits sidérurgiques et la réduction de l'importation. Le groupe Imital dispose d'une dizaine d'entreprises dont le complexe sidérurgique El Hadjar, la tuberie sans soudure, la cokerie et l'aciérie à oxygène. Il est en mesure d'augmenter la production du complexe El-Hadjar. Il doit aussi répondre aux besoins du marché national en matériaux ferreux destinés à la construction, à l'industrie mécanique, l'agriculture et le secteur des hydrocarbures.
Cet investissement sera également consacré à assurer l'autonomie du complexe El Hadjar en matière d'électricité et en eau industrielle. Outre une centrale électrique en cours de travaux au complexe sidérurgique, il est également prévu l'installation d'une station d'épuration et de traitement de l'eau à Allelik à 6 km d'Annaba pour répondre aux besoins du complexe. Tout ce programme est inscrit de longue date sur le calepin des dirigeants du MIM. Il aurait dû être mis en application depuis des mois pour permettre à l'entreprise de se préparer à entrer de plain-pieds dans la production.
Il reste tout de même que l'institution gouvernemente a préféré donner la priorité au changement des cadres gestionnaires. La 2e procédure de changement concernera certainement le syndicat. Cela fait deux années que l'actuel assure l'intérim. D'où la réaction des travailleurs qui s'étaient présentés en force à l'annonce de l'augmentation des salaires. Ils étaient venus pour appeler au changement du syndicat de l'entreprise pour, ont-ils affirmé, prétendre à une bonne gestion de l'enveloppe financière de 26 milliards DA accordée par l'Etat au profit du complexe El Hadjar.
En tout état de cause, l'espoir d'une bonne reprise en main de la gestion du complexe sidérurgique avec ses difficultés est de mise. Ils sont une dizaine de nouveaux cadres gestionnaires dont deux siégeant au titre de représentant du ministère, un pour Imital, trois dirigeants entreprises de l'industrie sidérurgique à venir prendre leurs fonctions dés aujourd'hui dimanche.
Il faut noter que les 26 milliards débloqués par l'Etat, est un financement consacré à la «modernisation de plusieurs unités industrielles du groupe, notamment la cokerie et l'aciérie à oxygène, ainsi que d'autres structures. Dans les perspectives, les nouveaux gestionnaires ont ciblé l'augmentation de la production du complexe El-Hadjar et répondre aux besoins du marché national en matériaux ferreux destinés à la construction, à l'industrie mécanique, en sus des secteurs de l'agriculture et des hydrocarbures».
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