Algérie

Changement climatique: Le Plan national d'adaptation prêt fin 2025



  Le contraste est saisissant entre les inondations qui ont affecté dernièrement plusieurs wilayas de la partie méridionale du pays et les longs cycles de sécheresse dont pâtit la partie septentrionale de l'Algérie.

Ce nouveau phénomène naturel fait que « nous sommes passés de la phase de l'atténuation des effets délétères du changement climatique à une phase plus importante qui est celle de l'adaptation », a indiqué, hier dimanche, Mme Salima Cherchali, directrice en charge de l'adaptation aux changements climatiques au ministre de l'Environnement et des Énergies renouvelables. S'exprimant sur les ondes de la chaîne 3 de la Radio nationale, Mme Salima Cherchali a expliqué que l'Algérie « est un pays vulnérable comme cela est identifié par le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), ce même groupe qui a classé tout le bassin méditerranéen comme une région très vulnérable aux changements climatiques », a-t-elle souligné. « L'Algérie étant identifiée parmi les 50 pays au monde les plus vulnérables aux aléas climatiques, constitue l'axe principal du Plan national d'adaptation avec une vision prospective sur ce que nous pouvons prévoir et anticiper », a encore expliqué l'invitée de la Radio, ajoutant que les dernières importantes inondations qui ont touché les régions sud du pays pourraient s'expliquer « par la remontée de la zone tropicale vers le Sahel et de toute la région subsaharienne », a-t-elle estimé.

Les météorologues misent sur des épisodes pluviométriques de plus en plus longs dans les régions du sud du pays, un phénomène qui « est pris en compte dans le cadre du Plan national d'adaptation aux changements climatiques, qui doit être agencé aux différents systèmes d'alerte d'urgence », a indiqué Mme Salima Cherchali, ajoutant que les aléas climatiques « ne peuvent être anticipés que grâce à une base de données et un système d'informations actualisés ». Soulignant l'importance d'une « collaboration étroite » entre le ministère de l'Environnement et l'Office national de météorologie (ONM), l'hôte de la Radio a expliqué que toutes données emmagasinées par l'ONM «doivent être scrutées et examinées par nos experts du climat pour aboutir à une modélisation climatique qui nous permettra de peaufiner notre stratégie d'atténuation et d'adaptation aux changements climatiques », a-t-elle souligné. « L'une des missions transversales de notre département ministériel est justement d'accompagner les secteurs concernés à adopter des plans d'adaptation sectoriels, avant d'élaborer le Plan national d'adaptation qui sera opérationnel d'ici à fin décembre 2025 », a-t-elle conclu.

L'Algérie avait sollicité, en 2018, le Fonds vert pour le climat, via le PNUD, en vue de l'accompagner dans la réalisation du Plan national d'adaptation aux changements climatiques, suivant le plan-type adopté par la Commission nationale Climat. En avril 2023, l'Algérie a pu obtenir un financement estimé à 3 millions de dollars du Fonds vert pour le climat.




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