Chances inégales

Même la coupe, cette dame aux innombrables caprices, parfois souriants aux petits clubs, a été «dénaturée». Sans ses cendrillons, elle est vidée de son charme et de tout son attrait. Elle n'est plus ce qu'elle était.
Comment peut-il en être autrement alors que les clubs qualifiés, grands ou petits, ne partent pas à chances égales dans cette compétition, très prisée par le public ' A la lecture du tirage au sort des huitièmes de finale, on s'interroge sur les chances de l'USM Aïn Beida et l'AS Aïn M'lila devant respectivement le MCA et le WAT. Ces deux derniers évoluant à domicile n'auront, sauf surprise de taille, aucune peine à franchir ce tour. Autrement dit, les deux petits clubs de l'est algérien, aux moyens dérisoires, sont contraints de faire des milliers de kilomètres et de dépenser des sommes faramineuses pour rentrer bredouilles chez-eux. En France, par exemple, dans la coupe, ce sont toujours les grands clubs qui se déplacent chez les petits quelque soit le tirage au sort. Cette manière de faire offre l'opportunité et une chance inouïe aux petits de se distinguer en plus de permettre à leurs supporters de voir des clubs comme le PSG, l'OM ou Bordeaux évoluer chez-eux. Ce qui n'est pas le cas en Algérie où le premier tiré, quelque soit le palier où il évolue, joue à domicile. Irrationnel et illogique dans la mesure où depuis longtemps ce trophée est du seul apanage des clubs de division une. Les surprises, le charme de la coupe, sont de plus en plus rares justement à cause de ce tirage au sort qui n'obéit à aucune logique. Si les responsables de notre football veulent que Dame coupe retrouve sa véritable vocation et son charme perdu, il est impératif de revoir le mode du tirage au sort pour au moins permettre à toutes les équipes, grandes ou petites, de rêver et d'avoir de l'ambition dans cette compétition. Pour l'instant, ce sont les grandes qui en profitent. Le tirage au sort leur étant largement favorable.