Plusieurs présidents de clubs du championnat de Ligue 1 ont menacé de
présenter une démission collective à la fin de cette saison en raison du retard
que connaît le processus de l'instauration du professionnalisme, a-t-on appris
auprès de la Ligue nationale de football. Des présidents de clubs ont pris
attache avec la LNF et la FAF pour leur signifier qu'ils comptent se retirer de
leurs clubs respectifs. Il s'agit notamment des présidents du CR Belouizdad, du
MC Saïda et de l'USM Annaba qui estiment que la situation «a trop duré».
Ces présidents qui sont en concertation avec leurs homologues d'autres
clubs ont exigé une réunion en «urgence» avec les présidents de la FAF et la LNF
afin de faire le point de la situation. Ils ont relevé que les aides promises
par l'Etat sont restées lettre morte, à l'exemple des terrains pour la
construction des centres de formation ainsi que les aides pour la prise en
charge des jeunes catégories.
Plusieurs clubs affirment qu'ils ne sont professionnels que par le
registre du commerce. Ces clubs ont, selon leurs présidents, déboursé des
sommes faramineuses à la Caisse nationale d'assurance sociale (CNAS) et au fisc
sans qu'il y ait un accompagnement de la part de l'Etat, affirment-ils. Ils
font observer qu'un cahier des charges a été déjà publié sans qu'il soit
appliqué sur le terrain. Ces présidents de clubs se plaignent aussi de
«l'absence de la FAF», laquelle semble «ne pouvoir rien faire dans cette
situation de blocage», disent-ils. Ces présidents de clubs reprochent aussi au
ministère de tutelle d'avancer à «pas de tortue» dans le processus de lancement
du professionnalisme.
A la FAF, la LNF et au MJS, on estime que «les clubs ne voient en le professionnalisme
que l'argent de l'Etat», soulignant que l'écrasante majorité de ces clubs ne se
sont pas restructurés. On cite l'exemple des clubs ayant ouvert le capital de
leurs sociétés sportives sans qu'aucun investisseur ne soit attiré. On estime ainsi
que «l'Etat ne fera qu'accompagner les clubs en leur octroyant des aides
directes et indirectes. Il leur appartient de convaincre les industriels et
autres hommes d'affaires pour venir investir», ajoute-t-on.
Aujourd'hui, à l'exception de l'USM Alger et de la JSM Béjaïa qui ont
avancé dans le processus du professionnalisme, les autres clubs donnent l'air
de s'essouffler. A l'USMA, de nouveaux dirigeants et managers ont insufflé un
nouveau mode de gestion au club. Il en est de même pour la JSMB.
«Dans les autres clubs, on tourne en rond. Ils ont créé des sociétés
sportives par actions (SSPA) et attendent les aides de l'Etat», indique-t-on au
MJS où on révèle que certains clubs ont fait fuir des investisseurs auxquels
ils ont demandé d'entrer en tant que sponsors.
En plus des relations plutôt froides entre le MJS et la FAF, les
présidents de clubs menacent ainsi de démissionner, ce qui risque de créer une
situation de confusion au sein du football algérien qui a déjà été secoué au
début de cette saison par le boycott prôné par les clubs de la Division
nationale amateur.
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Posté Le : 21/02/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Kamel Mohamed
Source : www.lequotidien-oran.com